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Makandjamba

mardi 2 mars 2010

COMMUNE RURALE DE MANDE: Problèmes de Développement







  



                              







                     
                                            THEME:
Problèmes de développement de la commune rurale de Mandé.

                                 


Sigles, Abréviations et Acronymes


AMADER : Agence Malienne de Développement de l’Energie Rurale
ANICT : Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Territoriales
APE : Association des Parents d’Elève
BCG : Bacille Calmette Guérin (contre la tuberculose)
BIT : Bureau International du Travail
CAP: Centre d’Apprentissage et Pédagogique
CEEMA: Centre d’Expérimentation et d’Enseignement du Machinisme Agricole
CGS: Comité de Gestion Scolaire
COFESFA: Coopération des femmes pour l’Education la Santé Familiale et l’Assainissement
CSCOM: Centre de Santé Communautaire
CSLP: Cadre Stratégique de Lutte Contre La Pauvreté
Cs réf: Centre de Santé de référence
CVECA: Caisse Villageoise d’Epargne de Crédit Autogéré
DCI: Denomination Commune International
DEF: Diplôme d’Etude Fondamentale
ENSUP: Ecole Normale Supérieur
FANASCOM:
FLASH: Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines
INFTS: Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux

OHVN: Office pour la Haute Vallée du Niger
OIT: Organisation Internationale du Travail
ONG: Organisation Non Gouvernementale
PADAP: Projet d’Appui au Développement des Activités Maraichères Périurbaines de Samanko
PDESC: Plan de Développement Economique Social et Culturel
PRODESS:
RGPH: Recensement General de la Population et de l’Habitat
RN5:Route National5
RR15: Route Regionale15
SOMACO:
UCEMA: Usine Céramique du Mali
UCMPUMAM: Union des Coopératives Multifonctionnelle de Production et d’Utilisation de Matériels Agricoles du Mali


Introduction

En République du Mali, les collectivités territoriales sont : les Régions, le District de Bamako, les Cercles, les communes Urbaines et les communes Rurales.

La commune est une collectivité décentralisée composée essentiellement de quartiers, en ce qui concerne la commune Urbaine, et de villages ou fractions, en ce qui concerne la commune Rurale.
Le critère fondamental de l’érection d’une commune est l’adéquation du cadre territorial et humain se traduisant par : la volonté de vivre ensemble ; l’existence de liens de solidarité ; et la viabilité économique.
Les collectivités sont dotées de la personnalité morale de l’autonomie financière. La mission des collectivités territoriales dont, notamment la commune, est : « Concevoir, programmer et mettre en œuvre les actions de développement économique, social et culturel d’intérêt régional ou local » .
Le développement local repose sur une démarche volontaire d’acteurs se réunissant sur un territoire à taille humaine pour envisager l’avenir de leur territoire. Cela en perspective avec d’autres niveaux d’administration et d’autres échelons politiques de la nation. C’est une vision du local dans le global, qui voit le territoire comme un système en relation avec d’autres systèmes et d’autres acteurs. Les acteurs œuvrent à l’amélioration des conditions de vie de leur territoire, ce qui passe, notamment, par le développement des activités de production, de la santé, de l’éducation, de l’emploi et de l’approfondissement de la démocratie et de la gouvernance locale.

Après une décennie d’expérience et, malgré les soucis et les efforts consenties par les autorités communales, le constat s’avère aujourd’hui que les communes notamment celle de Mandé sont confrontées à des problèmes de développement notoire.
Ces problèmes se caractérisent par le faible revenu des producteurs des différents secteurs ; l’insuffisance voir le manque criard des infrastructures et équipements sanitaires, scolaires, hydrauliques, routières et énergétiques .A cela s’ajoute le problème d’assainissement et de drainage des eaux.
Toutes ces raisons nous ont motivé à choisir ce thème de mémoire de fin d’études : « Les problèmes de développement de la commune rurale de Mandé ».
Problématique

Le développement socio-économique des pays africains est à la traîne après des décennies d’indépendance. Pourtant, on a appliqué des modèles et idéologies de développement.
La majorité des gouvernements des pays de l’Afrique de l’ouest qui ont accédé à leur indépendance depuis 1960 ont toujours fait du secteur rural la priorité des priorités.
Aujourd’hui au Mali on constate que des progrès ont été enregistrés dans le secteur du développement rural mais ils restent néanmoins limités au regard des moyens importants utilisés. En effet, les conditions de vie des populations rurales (75,9% indice synthétique de la pauvreté en milieu rural au Mali ) particulièrement celles de la commune rurale de Mandé (59,5% indice synthétique de la pauvreté de la région de Koulikoro) se dégradent d’avantage et ces dernières sont confrontées à de multiples problèmes parmi lesquels on peut citer :
La détérioration des conditions climatiques, baisse de la pluviométrie, sécheresse endémique ;
La dégradation des ressources naturelles, se traduisant par une destruction du couvert végétal, la réduction de la fertilité des sols, une érosion intense des sols ;
La croissance démographique galopante entraînant une occupation maximale des terres et la disparition des jachères ; une demande considérable des infrastructures éducatives, sanitaires, routières, hydrauliques et faire face au risque de dégradation des conditions de vie (emploi, logement, accès aux ressources) .
Le déphasage entre les législations foncières (coutumière et moderne) ;
Les mouvements désordonnés de transhumance du bétail et l’exacerbation de la concurrence pour l’utilisation des ressources naturelles entrainant des tensions sociales.
Au-delà de ces aspects, il ya le problème d’assainissement, de protection de l’environnement, de drainage des eaux des pluies et des eaux usés, et l’électrification rurale.

Les zones rurales, après avoir eu l’autonomie de gestion et financière, la responsabilisation de se développer, toute la problématique est aujourd’hui de savoir pourquoi elles n’arrivent pas à s’y prendre pour assurer leur propre développement.
La commune rurale de Mandé suscite un intérêt particulier. Elle sera un cas que nous allons analyser.

Objectifs de recherche


Objectif Principal

Identifier les problèmes rencontrées par les populations de la Commun Rurale de Mandé sur le plan socio-économique et culturel.


Objectifs spécifiques

Nos objectifs spécifiques sont :

1. Identifier les difficultés socio-économiques de la Commune Rurale de Mandé,
2. Analyser les causes et conséquences de ces difficultés,
3. Identifier les solutions sensibles à ces difficultés.


Les hypothèses de recherche

1. Le faible revenu des producteurs des différents secteurs, l’insuffisance des infrastructures socio-économique et les équipements de base sont les premiers facteurs de sa situation socio- économique ;
2. La pauvreté, le manque d’organisation et les aléas climatiques sont les causes de ces difficultés ;
3. L’implantation de l’usine de tracteur, l’aménagement des plaines (Farabana et Koursalé) et l’électrification rurale peuvent atténuer les problèmes de la commune.



La méthodologie de recherche

La méthodologie est le cheminement par lequel nous avons passé pour faire aboutir nos objectifs de recherche.
Elle en globe en son sein les instruments utilisés, la population d’études et les conditions de passation des instruments.

Les instruments de recherche :
Nous avons utilisé l’observation, l’analyse documentaire, le questionnaire et le guide d’entretien pour atteindre nos objectifs.


L’observation :
L’observation permet de découvrir et connaître les faits remarquables avec plus de précision.

L’analyse documentaire :
La recherche documentaire s’est effectuée dans la bibliothèque de l’ENSUP, du département de la géographie (FLASH), de la Bibliothèque Nationale et l’INFTS.
Elle nous a permis de rassembler les documents en rapport avec notre sujet de recherche mais aussi de traiter la partie théorique et certaines données sur les activités de recherche.

Le questionnaire :
Le questionnaire est un ensemble de question formulée dans le but d’entreprendre une enquête. Notre questionnaire comprend trois tems ( un item est un ensemble de question regroupés autour d’une idée) :

-Le premier est relatif à la connaissance de l’occupation de l’espace, le deuxième relatif aux activités économiques de la commune et le troisième est relatif aux infrastructures de base (voir annexe).

Ces trois items résument nos objectifs de recherche.





Le guide d’entretien :
Le guide d’entretien est l’ensemble des questions rédigées avant de contacter la personne avec qui nous devons entretenir. Nos guides d’entretien ont été
adressés à la Mairie, au CAP de Kalabancoro, au Cs réf de Kati, aux agents de la forêt classée des Monts Manding, de l’OHVN et du CEEMA

La population d’études :

La constitution de l’échantillon
Pour calculer l’échantillon de notre questionnaire nous- nous sommes partis des populations des 8 Villages que nous avons choisis aléatoirement.
Compte tenu du facteur temps et des moyens qui étaient à notre disposition, nous avons préféré prendre des villages échantillons dans la commune. Nous avons 25 villages dans la commune, sur lesquels nous avons pris 1/3 comme taux :
Echantillon= 1/3 de la population mère 25 x1/ 3=8 ,33 =8 villages.
Les 8villages ont été déterminés à travers la méthode aléatoire systématique à 2 degrés.
Le pas de sondage I= 30577/8=3822,12
Mamaribougou est l’intervalle des effectifs cumulés et N’ Tanfara est choisi aléatoirement comme point de départ ajouté à l’effectif cumulés de l’intervalle .C’est ainsi que nous avons eu Mamaribougou, Krina, kamalé - Kakele, Teguedo N’Tanfara, Samayana , Farabana, Koursalé –Coro , Dalakana.
Pour déterminer les sujets à enquêter nous avons additionné les populations des 8 villages puis nous avons retenir 1/54 de la population mère =7794 habitants.
Echantillon= 1/54 de la pop mère 7794x1/54=144,33 habitants =144 sujets.

Les difficultés :
Au cour de cette recherche, nous avons rencontre beaucoup de difficultés qui sont entre autres :
-L’insuffisance des données fiables au niveau de certaines administrations notamment la Mairie ;
-Les difficultés d’accéder à des services comme Cs réf de Kati, le CAP de Kalabancoro qui sont loin de la commune ;
-Les difficultés d’accéder à certains villages pour les enquêtes vu l’état des pistes rurales défectueuses ;
-Certains personnes enquêtées confondent les étudiants enquêteurs aux agents des ONG ou représentants de l’Etat venus prendre fin à leur souffrance ;
-Les difficultés financières.
Avec le courage nous avons pu surmonter ces difficultés.
Vu nos moyens et en tant que débutant chercheur ou même en miniature, nous n’avons pas la prétention d’avoir réalisé un travail parfait.


Chapitre I: Présentation de la commune rurale de Mandé


Située à l’ouest de Bamako dans le cercle de Kati, Région de Koulikoro, la commune rurale de Mandé couvre une superficie de plus de 532,25 Km² ou 53.225 ha pour une population de 30.577 habitants (RGPH 1998) soit une densité de 57 habitants/Km².

Elle est composée de 25 villages : Balandougou, Dalakana, Djoliba, Faraba, Farabana, Kabalabougou, Kamalé-Kakelé, Kamalé-Soba, Kanadjiguila, Katibougou, Krina, Krina somono, Koursalé, Koursalé-coro, Mamaribougou, Nafadji, N’tanfara, N’teguédo, Ouezzindougou, Samalé, Samanko plantation, Samaya, Samayana, Samayana somono, Torokorobougou.

Le chef lieu de la commune est Ouezzindougou.

Elle est limitée :
-Au Nord par les communes de Doubabougou, Kambila, Dogodouman,
-A l’Est le district de Bamako (Commune IV),
-Au Sud par la commune de Bancoumana,
-A l’Ouest par la commune de Siby.



I. Le milieu physique

1. Le relief

La commune de Mandé est entièrement située dans une vaste ensemble morphologique du plateau Manding. Le relief est constitué d’un ensemble de surfaces d’aplanissement horizontales souvent armées de cuirasses latéritiques coupées de vallées, de buttes et de colline. Les accumulations graisseuse correspondent aux plateaux aux bas des quelles ont rencontre les glacis et les dépôts pluviaux des grands ensemble de drainage des plateaux manding.
Les médiocres altitudes concentrées dans la commune dépassent rarement 800 m. les plaines sédimentaires du centre se prêtent a toute les formes d’exploitations.

2. Le Climat :

La commune rurale de Mande est située entre les isohyètes 700 à 1 300 mm. Le relief est peu marqué pour influencer sur la circulation de la basse atmosphère.
Le climat est de type soudanien marqué par l’alternance d’une saison pluvieuse appelée hivernage avec une pluviométrie comprise entre 1200 et 800 mm/ an, et une saison sèche.
La saison des pluies s’étend sur 5 mois de juin à Octobre. Les pluies commence à tomber en Avril (Pluie des mangues), l’hivernage commence en fin Mai avec un maximum des pluies en Juillet – Août. Les pluies diminuent à partir de Septembre et prennent fin à Novembre.
La saison sèche couvre 7mois de Novembre à Mai. Les températures vont de 20°C à 44°C, la moyenne se situe aux environs de 28°C. L’amplitude thermique est de 10°C. Les mois les plus chauds sont Mars- Avril avec 40°C. Les mois les plus froids sont Décembre et Janvier avec 14°C souvent.
L’évaporation et l’évapotranspiration sont très importantes en saison sèche ce qui influent beaucoup sur le régime des cours d’eau et sur le niveau de la nappe phréatique.


Tableau1 : Evolution de la température et de la pluviométrie de la station de Bamako-Senou de l’année 1997-2007.


Années Température moyenne annuelle (°C) Pluviométrie (mm)
1997 28 821,1

1998 28,65 784,7

1999 27,45 1013,4

2000 27,7 822,2

2001 28,15 812,0

2002 28,5 750,5

2003 28 1066,9

2004 27,2 1080,1

2005 27,95 1033,6

2006 27,25 1073,3

2007 28,05 824,3


Source : Direction Nationale de la météorologie

3. L’hydrographie

La commune de Mandé est arrosée par le Niger qui fourni des ressources comme le sable, le gravier, les poissons et un point stratégique pour le jardinage .Les cours d’eau bien qu’intermittents constituent un atout surtout pour la riziculture et maraichage.
On remarque une abondance cours d’eau, le cheval hydrographique est constitué par une multitude de rivières et de marigots (Bagaro de Krina, kounouwoulé du Farani, du Samanko, de Nafadji, Kokolén et Noko de koursalé) qui recèlent toutes les potentialités hydro-agricoles immense.


4. La végétation

Les formations se retrouvent sous forme de forêt galerie le long des cours d’eau. Le couvert végétal est formé de strates au dessus d’une couverture de graminées hautes de 70mm à 150mm.
A cause de la dispersion des espèces, leur exploitation économique est impossible. Les essences sont variées mais les conditions micro- climatiques et l’action des hommes interviennent pour déterminer à la fois la composition et la densité du tapis végétal.

Tableau2 : Relatif aux espèces végétales de la commune

Nom vernaculaire Nom Français Nom scientifique
Kolokolo-sun Afromosia Laxiflora
Zira-sun Baobab Andansonia digitata
Samanèrè Antanda africana
Sirin-sun Birkea africana
Bumbun-sun Kapokier Bombax costatun
Sébé-sun Rônier Borassu aethiopium
Shi-sun Karité Butypermum parkii
Banan-sun Fromager Ceiba thoriungui
Balen bo-sun Crosopteryse febrifuga
Sanan-sun Daniela oliveri
Tambacoumba-sun Detariummicrocerpium
Kundjè-sun N’ger ou N’guère Guera senegalencis
Sô-sun Isoberlina doka
Diala-sun Caïlcédrat Khya senegalensis
Néré-sun Néré Parkia biglobosa
Gwélé’sun Prosopis africana
Guénou-sun Véne Pterocarlus erinanceus
N’tomi-sun Tamarinier Tamarindus indica
Wôlô’sun Badanier du Sénégal Terminalia macroptera
Source : Bureau des agents des eaux et forêt de forêt classée des Monts Mandingue ( le Houérou 1980)


5. les sols :

Les sols, de type ferrugineux, sont latéritiques peu profonds maigres et ferralitiques recouvert par endroits de large surfaces cuirassées. On y rencontre également des sols hydro morphes dans les bas-fonds sédimentaires, des sols humides argileux et des vitriols de couleur foncée bordant les marigots permanents.
L’alternance des saisons sèches et pluvieuse est un facteur de dégradation des
sols et l’hydratation continue des cuirasses pendant la saison des pluies provoque la formation d’un manteau d’altération généralement riche en fer et en alumine ce qui diminue considérablement la fertilité des sols qui sont lessivés par endroit. C’est sols ferralitiques marquent le paysage et influent directement sur l’agriculture avec les déficits pluviométriques.
Dans les bas-fonds et les dépressions existent des sols limono- sableux ou argileux. Analyse des sols fait les types suivants :
Des sols argileux pour le coton et les céréales ;
Des sols argilo- sableux propres aux cultures peu exigeantes en eau ;
Des sols ferralitiques avec des dalles de latérites en surface
Cette diversité des sols entraine nécessairement une diversité de culture.


II. La population et son évolution

1-Historique du peuplement de la Commune

A l’origine, le peuplement de la commune a commencé à Samalé un village situé à 33 km de Bamako sur la route de Kangaba (RR15) .
Il fut fondé par Bamba Keita commune appelé Samalé Bamba grand chasseur venu de Dakadjala sur la rive droite situé entre les villages de Samandjou,Gongon,et Balla dans l’actuel préfecture de Sanankoroba, issu de la généalogie de Nyoumassi donc de Manssa Kourou. Il fut l’un des braves guerriers de Soundjata Keita.Ces descendants fondèrent les villages de Nafadji, Koursalé, et Balla (sur la rive droite dans le canton de Solon). Ces villages plus leur griot les Kamissoko de Krina formèrent « Badougou » signifiant villages riverains du fleuve Niger (Bâ Djoliba) qui est l’un des cantons ou kafu de l’empire du Mali. Il s’étendait du canton de Sendougou au Sud-Ouest jusqu’à la site actuel de Bamako. Bamba serait également le fondateur de Bamako qui a pris son nom par Bamba kô (ex-campement de Bamba), laissé aux Niaré venu de Lambidou.
Les villages de N’Tanfara, N’Teguédo N’Tanfara et Mamaribougou sont fondés par les Niagaté ou Niarés de Bamako .
Vers la moitié du XVIIIsiècle, les villages de Samayana fondé par Bassi Diakité et de Faraba ont été fondés par les peulhs venus de Bangassi vers Kita,et de Dalakana par les peulhs venus de Kalaya( Siby).
Les villages de Djoliba, Kamalé, et de Balandougou sont issus du canton de Balaoulena.Ce canton ne forme pas un ensemble géographique.
Samaya fut fondé par les Diawara et les Konés venus de Samayaba dans le canton de Figuira à la fin de XIX siècle.
A l’indépendance, Samanko village a été fondé par les manœuvres de la ferme de Samako où on produisait la fibre de sisal ( appelé Bakaforo ).
Ouezzindougou a été fondé en 1961 par le président Modibo Keita à la mémoire de Ouezzin Coulibaly.
Kanadjiguila, ancien champ de culture de Madou Kanadjigui, ancien quartier de Ouezzindougou est le dernier né des villages érigé en 1997.Il est le plus peuplé des 25 villages de la commune à cause de sa proximité du district de Bamako.



2- Evolution et structure de la population

La commune abritait en 1976 une population administrative de 15645 habitants (RGPH 1976). Elle était de 18790 habitants (RGPH 1987) en 1987. En 1998 la commune comptait une population de 30577 habitants (RGPH 1998).
Avec un taux d’accroissement de 4,4%, la commune a un taux de natalité de 53%o et 9,2%o pour ce lui de la mortalité.

Tableau3: Evolution de la population de la commune

Années Population (habitants)

1976 15.645

1987 19.303

1998 30.577

Source : DNSI


Tableau4: Relatif à la structure de la population/âge et /sexe de la commune

Tranche d’âge Masculin Féminin Population
0-4 2580 2648 5228
5-9 2681 2552 5233
10-14 2111 1971 4082
15-19 1666 1689 3355
20-24 1250 1111 2361
25-29 963 997 1960
30-34 818 817 1635
35-39 679 694 1373
40-44 576 576 1152
45-49 486 445 931
50-54 380 435 815
55-59 376 327 703
60-64 286 279 565
65-69 210 181 391
70-74 153 158 311
75-79 102 77 179
80 et plus 153 150 303
Total : 15470 15107 30577
Source : DNSI

Avec la forte croissance naturelle, la commune rurale de Mandé est très jeune. Les enfants de 0-14 ans représentent plus de 47,56% de la population totale en 1998. La classe d’âge de 15 à 59 ans représentait 46,71%. Les 60 à 80 ans et plus représentait 5,71%.
Ces chiffres témoignent la jeunesse de la population d’où la nécessité de prendre des dispositions concrètes pour scolariser ce grand nombre d’enfants, créer des emploi, promouvoir la bonne santé. La répartition par sexe comme l’indique le tableau ci-dessus est en légère faveur pour les hommes avec 15470 habitants contre 15107 habitants pour les femmes sur 30577 habitants la population totale en 1998(RGPH 1998).


3- Cadre et qualité de la vie
La majeure partie de l’habitat de la commune est de type traditionnel composé pour la plupart de cases rondes coiffées de chaumes et des maisons faites de terre battue. Les habitations de type moderne se font remarquées (maison en
tôle, Villa, étages) surtout dans les périphéries de Bamako qui prennent la physionomie de la capitale.
Les alentour des maisons sont insalubres. Cette situation est due à l’existence des puisards à ciel ouverts et des dépotoirs d’ordures non aménagés. Les maisons sont contigües aux champs de mil ou de maïs. Ceci expose la population à des dangers tels que les morsures des serpents et la prolifération des moustiques engendrant le paludisme.


Chapitre II : Le carcan de l’organisation sociale


I : Les fondements de l’organisation sociale

1- Les clans, les lignages

Le peuplement progressif de la commune est lié de très près à l’histoire de l’empire du Mali et l’expansion du district de Bamako. Il semble en effet que les principaux clans malinké aient, des le XIII ème siècle, occupé les territoires qui sont les leurs aujourd’hui. Toute fois, les guerres, les invasions, la disparition de l’empire, la domination bambara, les conquêtes des peulhs de Bassi de Samayana, et plus tard, la mainmise de Samory sur le pays ont provoqué un brassage important des populations originelles et des clans qui ont vu se restreindre ou éclater leurs territoires traditionnels.
Les malinké sont majoritaires dans la commune. Les principaux clans sont les Keita qui se repartissent en deux lignages : les Nyoumassi premiers habitants de la commune (Samalé, Nafadji, Koursalé) et les Kandassi (Djoliba, Kamalé soba, Kamalé kakélé, Balandougou) ; les Traoré de Farabana ; les Koné de Samaya ; les Kamissoko de Krina. Les clans des bambara sont les Coulibaly et ceux des peulhs sont les Diakités de Dalakana, Samayana et Faraba. Tous ces clans détiennent le pouvoir dans leurs villages respectifs.
Les clans Nyamakala (camara founè, Kouyaté, Doumbia, Kanté, Bagayoko…) sont restés attachés aux familles noble et les ont suivies dans leur migration.
Les Dabo (Koursalé), les Berthé, les Cissé, les Diané sont les maîtres coraniques et alliés des Keita.
Ces clans se sont mêlés les uns aux autres tissant des relations de parenté et d’alliance qui unissent les villages.
Par ailleurs, la segmentation des clans en lignages exogames est un phénomène politique important au niveau des villages car il explique les tensions internes et les oppositions de groupes généalogiques qui sont la caractéristique des villages malinké, surtout dans les villages Keita où la descendance paternelle (fadenya) est devenue synonyme de rivalité et de lutte pour le pouvoir . Cette situation constitue un obstacle dans toute action de développement dans la commune car le développement n’est possible sans la participation et le consentement consciente de l’ensemble des populations.


2- La famille et communauté de travail

La famille élargie ou étendue constitue la principale cellule de base de l’organisation sociale, l’unité de production. Elle rassemble autour du patriarche et de ses épouses, ses frères cadets, leurs épouses et leurs enfants, ses enfants et ses petits enfants. Elle comprend les mains-d’œuvre, les greniers, les étables, les champs collectifs et individuels, et l’ensemble de cette cellule productive a un centre de décision, le chef de famille, qui décide de l’emploi de la main d’œuvre donne l’ordre de défricher, de semer, gère le troupeau et détient le matériel d’exploitation ( charrues, charrettes).
Cette famille est en voie d’éclatement ou de réduction en ménage de fait que les champs individuels priment sur les champs collectifs. Manque de rigueur dans les travaux due à la paresse des chefs de travail (forokuntigui) qui est l’un des facteurs de la réduction de la baisse de la production.

3- Le groupement des jeunes ruraux

Le groupement des jeunes est l’un des aspects le plus important dans l’organisation social malinké (les tons).
Dans les villages de Farabana à Koursalé, de Faraba à Kamalé en passant par Dalakana et Nafadji on y trouve des groupes d’ages de jeunes (karis) qui entreprennent des actions de développement, travaux collectifs d’intérêt villageois, construction de classes, de maternités, entretient des pistes rurales, police villageoise, nettoyage des places publiques, protection contre les feux de brousse et du reboisement .
Ces sociétés de travail, d’entraide et mutuelles ne fonctionnent plus comme avant. Beaucoup de travaux sont laissés sans exécutés tels que l’entretien des digues, des pistes rurales…
L’exode rural et une forte émigration surtout clandestine des jeunes font que ces sociétés de travail n’arrivent pas à s’acquitter les fonctions qui leur sont assignées.


II – L’organisation paysanne

1-Les sociétés Coopératives
Le système coopératif a été longtemps perçu comme un moyen, une condition de développement socio-économique des pays en voie de développement. Mais, il a été révélé « qu’un nombre toujours plus grand de projets de développement rural dans les pays en voie de développement vise à mettre en place des coopératives de paysans, d’artisans chargé de la commercialisation des récoltes ou des produits fabriqués, de l’approvisionnement en engrais, semences, matériels etc et même de distribution du crédit.
Déjà la recommandation 127 de la conférence générale de l’OIT convoqué à Genève par le conseil d’administration du BIT et réunie le premier Juin 1966,en sa cinquième session, stimulait en son point 2 que l’établissement et la croissance des coopératives devraient être considérée comme un des facteurs important du développement économique, social et culturel, ainsi que la promotion humaine, dans les pays en voie de développement. »
Au Mali, la loi N°076 du 18 Juillet 2001regit les sociétés coopératives. L’objectif le plus important de cette nouvelle politique est de créer un environnement économique légal institutionnel favorable à leur développement.
En effet, la commune rurale de Mandé souffre d’une disfonctionnement et/ou d’une insuffisance d’organisation paysanne en matière des sociétés coopératives pour relancer son développement économique. Les sociétés coopératives existantes sont : les coopératives de Samanko, Mamaribougou, Samaya, Farabana, Danga , Kamalé Soba, N’Teguedo, Djoliba, Koursalé, Koursalé coro, Ouezzindougou, Krina plus la coordination des femmes rurales du Mandé. Toutes ces coopératives forment l’Union des Coopératives Multifonctionnelles de Production et d’Utilisation de Matériels Agricoles du Mali (UCMPUMAM) .
Les coopératives des éleveurs, des utilisateurs des matériels agricoles, multifonctionnelle des malinké et des maraîchères de Samanko.


Chapitre III: Les Infrastructures de base et les activités économiques de la commune

I- Les infrastructures et équipements de base

La commune est vaste et fortement enclavée et très sous-équipée. Dans l’ensemble, les infrastructures et équipements de base pour le développement sont caractérisés par leur insuffisance, leur vétusté, et leur mauvais état, ce qui constitue un frein pour le développement économique et social de la commune.

1-Les infrastructures éducatives

La commune dispose se vingt deux (22) premiers cycles repartis entre les 25 villages sauf Koursalé-Coro, Krina Somono et Samayana Somono,et huit (8) second cycles dans les villages de Kanadjiguila, Samanko, Ouezzindougou, Samaya, Samayana, Dalakana, Djoliba et Koursalé.
Le nombre assez élevé d’enfants scolarisables varie de 50à 55% contre un taux de scolarisation de 36,7% (CSLP Région de Koulikoro).Ce peu d’enfants scolarisés, la déperdition scolaire est grande de 50 à 60%, niveau fondamental. Au niveau secondaire la déperdition est chaotique du fait du dépaysement des élèves admis au DEF qui sont orientés à Bamako à cause des lieux d’hébergement non appropriés pour poursuivre leurs études. Donc un Lycée ou centre de formation professionnelle serait la bienvenue pour diminuer la déperdition scolaire.
A part les premiers cycles, les seconds cycles sont distants des élèves des villages n’ayant pas bénéficiés. Ils parcourent une distance variant entre 3 à 10 Km (Djoliba- Krina, Dalakana- Nafadji- Kamalé…).
Pour la qualité d’enseignement il faut construire des classes c’est ainsi que le PDSC 2000-2004 à réaliser 3 classes à Ouezzindougou, 3 classes à Nafadji sur fond de l’ANICT en 2002 ; 3classes à Samanko en 2002 avec la Coopération Allemande et 3 classes à Krina en 2002 avec Luxembourg.
Le PDSC 2005-2009, pour augmenter le taux , a prévu de construire 21 salles de classe plus équipement dans les villages de Koursalé-Coro, Balandougou, Faraba, Ouezzindougou, Djoliba, Kamalé-Kakelé, Katibougou ; renforcer le partenariat entre école-CGS-APE à Ouezzindougou ; élaborer une stratégie de mobilisation des ressources dans 18 villages et la formation des jeunes locaux comme enseignant dans tous les villages. Rien n’a été réalisé.



Tableau5: Evolution du nombre d’élèves, d’enseignants et des salles de classe de l’enseignement fondamental de la Commune Rurale de Mandé de 2002 à 2009

Années Nombre
D’élèves Nombre
D’enseignants Salles de classe Ration élèves-
Salles de classe
2002- 2003 1940 123 99 19,59

2003- 2004 2335 135 117 19,95

2004- 2005 4345 161 120 36,20

2005- 2006 4700 165 120 39,16

2006- 2007 5055 169 121 41,77

2007- 2008 13898 158 193 72,01

2008- 2009 15902 186 258 61,63


Source : CAP de Kalaban- coro

L’analyse de ce tableau nous montre que la commune est confrontée à une insuffisance d’infrastructure scolaire et de personnel enseignant. Cette situation a pour conséquence un effectif pléthorique 60 à 80 élèves dans une même classe, la double vacation ( Djoliba, Ouezzindougou) et la double division( Kamalé,et N’Teguedo).
En outre la commune dispose de 3 Medersa et un centre d’apprentissage de l’écriture N’KO à Samalé. Les populations de la commune doivent valoriser l’apprentissage de l’écriture N’KO dans tous les villages. Car il est incontestable qu’une communauté puisse se développer sans valoriser sa langue nationale et le N’ko est là pas en tant qu’une langue mais une écriture, adaptée aux différentes langues ou dialecte africaines, qui nous permet de valoriser nos langues pour un meilleur développement. Son apprentissage contribuera d’avantage à l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant.

2-Infrastructure sanitaire

En matière de santé, la commune dispose quatre (4) aires de santé communautaire (CSCOM) :
-Aire de santé de Djoliba : Djoliba, Krina, Krina Somono, Samayana, Samayana Somono, Dalakana, Koursalé, Koursalé –Coro, Samalé, Balandougou, Nafadji et Kamalé-Soba.
-Aire de santé de Kabalabougou : Kabalabougou, Samaya, Katibougou, Farabana, Torokorobougou, Ouezzindougou et Samanko-Plantation
-Aire de santé de Kanadjiguila : Kanadjiguila, Mamaribougou, Faraba, N’Tafara, N’Teguédo-N’Tanfara.
Il existe des modestes centres de santé si non de maternités à Farabana, Samayana, Dalakana, Kamalé-Kelé, Koursalé, Mamaribougou, Samaya, N’Tanfara, Katibougou, Samanko, Samalé. Ces maternités de par leur caractère vétuste sont confrontées à d’énormes problèmes comme manque de tension maître, de mobilier, pèse personnel, pèse bébé, d’électricité et personnel qualifié. Le salaire des matrones est assuré par les populations qui font des mois sans salaire.
La fréquentation de centres selon les personnes enquêtées est la suivante : 42% pour le CSCOM, 54% pour la maternité, et 4% pour le clinique tradithérapeute. La situation géographique ou de l’évolution de certains villages ou de l’égocentrisme de se villages s’explique la non fréquentation de ces CSCOM.L’une des raisons évoquée pour la non fréquentation est le manque de personnel qualifié, de médicaments essentiels.
16% des personnes enquêtées utilisent la DCI, 76% pour la DCI plus Thérapeutique et 8% pour autres. Les 94% affirment que les ordonnances médicales sont chères.
Les maladies dominantes sont les maladies hydriques, les IRA, le paludisme, les conjonctivites, Bilharziose urinaire, vers intestinaux, écoulement urétral et/ou dysurie et écoulement vaginal (cscom de Kabalabougou).
Le CSCOM de Djoliba a été réalisé en 2003 sur fond de l’ANICT prévu dans le PDSC 2000-2004.
Le PDSC 2005-2009, pour améliorer les soins de santé dans la commune, a prévu la réalisation de deux (2) CSCOM plus à Kanadjiguila et Ouezzindougou en partenariat avec ANCIT, PRODESS, FANASCOM. Ils ont été réalisés par un fond Canadien pour Kanadjiguila et la Première Dame de la république pour Ouezzindougou.
Il a été prévu d’organiser un cadre de concertation en santé à Ouezzindougou ; faciliter le recyclage et la formation en santé à Koursalé Koursalé Coro, Balandougou, Ouezzindougou, Djoliba, Kamalé-Soba,
Kanadjiguila, Mamaribougou en partenariat avec le Médecin chef,Tutelle COFESFA, aucune réalisation n’a été fait à ce niveau.


Tableau : Campagne de vaccination 2008 dans la commune rurale de Mandé

Aires
De Santé Type de
Vaccin Pop attendues
0 – 11 mois Nombre
Vacciné Pourcentage
( % )
Kabalabougou BCG 1636 266 6,15

HIB3 1636 330 4,95

Rougeole 1636 187 4,74

Djoliba BCG 1581 433 3,65

HIB3 1581 270 5,85

Rougeole 1581 366 4,31

Source : CS réf de Kati

Il ressort de ce tableau que le taux du nombre d’enfants vaccinés est très faible par rapport au nombre d’enfants attendus pour la vaccination vu l’importance des vaccins pour l’éradication des maladies.
Cette situation peut être due à trois facteurs :
Les facteurs liés à l’organisation des services de vaccination et comportement des prestataires
-le mauvais accueil des utilisateurs
-l’utilisation de termes scientifiques en expliquant aux mères
-le temps d’attente trop long avant l’acte vaccinal
-l’insuffisance dans les explications les bonnes raisons de vacciner, les cibles de vaccination et les rendez-vous
-les ruptures fréquentes de stock de vaccins
-la programmation des activités de vaccination ne tenant pas compte des activités majeures des cibles.
Les facteurs liés au comportement des bénéficières et leur environnement socioculturel
-l’ignorance des bénéfices de la vaccination
-les croyances religieuses et traditionnelles nuisibles à la vaccination
-les rumeurs de « vaccins nuisible »
Les facteurs liés aux responsables/leaders d’opinion, autorités qui doivent favoriser la mobilisation sociale et celle des ressources
-les difficultés d’accès au lieu de vaccination
-le financement de certaines activités (stratégie avancée, fonctionnement chaîne froid…)

3-Infrastructures hydrauliques

En matière d’hydraulique villageoise presque chaque village dispose d’un point d’eau potable. La commune dispose 51 forages, 3 fontaines et 12 puit à grands diamètres repartis entre les 25 villages (Conforme…). En dehors des ces infrastructures, elle dispose également de nombreuse puits traditionnels qui la plus part tarissent en saisons sèche. Il est à noter que ces points d’eau potable sont insuffisants vu la démographie galopante des villages.
Parmi les personnes enquêtées 20% s’approvisionnent en eau de puits traditionnels, 18% pour les forages, 16% toutes les sources et 46% pour les puits traditionnels et les puits à grand diamètre. Les 90% affirment que ces puits ne sont pas traités en eau du javel ce qui .
Pour faciliter l’accès à l’eau, PDESC 2005-2009 a prévu de réaliser 3 forages (Nafadji, Torokodougou et N’tekedo), 4 puits à grands diamètre (Koursalé, Faraba, Krina et Kamalé-soba) 2 adduction d’eau (Ouezzindougou et Kanadjiquila) ; aucune réalisation.
Ces points d’eau ne bénéficient pas des entretiens adéquats comme l’illustre l’image ci-dessous.


Une borne fontaine mal entretenue


                                                                                                          







  Source : Photo personnelle, Février 2009

Voila une borne fontaine mal entretenue à l’auto-gare et à proximité de la foire hebdomadaire de Koursalé. Elle est exposée aux excréments des animaux. Cette insalubrité engendre toute sorte de vecteur de maladie.


4-Infrastructure routière

La commune est desservit par deux grands axes routiers : la route nationale Bamako – Siby – Kourémalé – Conakry ( RN5) et la route régionale Bamako – Kangaba – Kankan ( RR15).
La route nationale RN5 située à peu près au pieds des Monts Manding, a été bitumée par l’Etat. Cela a beaucoup favorisé la circulation des hommes et leurs biens de zone.
Quant à celle régionale RR15 , elle n’est bitumée et reste impraticable presque toutes les saisons. L’état de cette route constitue l’un des problèmes criards du développement de la commune vu la majorité des populations concentrent le long de la route. Les pistes rurales qui lient les différents villages sont défectueuses.
Pour assurer le désenclavement,le PDSC a prévu l’aménagement des pistes de Dalakana, Koursalé- coro, Nafadji, Torokorobougou, Kanadjiguila, Krina Somono, Kamalé Soba, Ouezzindougou et Katibougou. La creusement des caniveaux de Ouezzindougou, Kanadjiguila, Djoliba, et Katibougou. La construction de trois (3) ponts à Dalakana, Nafadji et Ouezzindougou. Ces pistes rurales sont en état de dégradation et aucun aménagement n’a été effectué.

Tableau6: La situation routière de la commune

Routes / Pistes
Distances Etat de la route

RN5 123 Km Bitumée
RR15 95 Km Non bitumée
Djoliba-Dalakana 7 Km Dégradée
Samayana-Nafadji 9 Km Dégradée
Dalakana- Kamalé 5 Km Dégradée
Koursalé- Dalakana 7 Km Dégradée
Kanadjiguila-Ouezzindougou
-Samanko 3 Km Non bitumée
Source : PDSC


L’état actuel de la route RR15 Bamako - Kangaba



Source : Photo personnelle, Février 2009

Le buttumage du Corridor Bamako – Kangaba (RR15) est en voie d’exécution. Son bitumage facilitera l’écoulement des produits et les biens des populations à moindre frais et un temps court. Il incitera des belles initiatives.

5-Infrastructure Energétique

Le projet d’électrification rural pour les habitants de Kanadjiguila, de Ouezzibougou et de Mamaribougou, des villages situés dans la périphérie de la capitale, dans la commune rurale de Mandé, prévu par le PDSC (2005-2009) en partenariat avec L’AMADER est en cour réalisation de la commune de Mandé sera réalise par l’entreprise Oumar KONATE (EOK) dans le cadre e son partenariat avec l’AMADER. Il fournira l’électricité à quelque 800 Clients. Les travaux coûtèrent 285 Millions F/cfa dont 204 Millions F/cfa de subvention de l’AMADER et 81 Millions F/cfa de contribution personnelle de EOK. Le réseau d’Electricité s’étendre sur 7Km de moyenne tension et 16km de basse tension. L’’Electricité sera fournie 2’ Heures sue 24 à un tarif moyen de 136 F/cfa le Kilowatt/ heure. Le service interrompu sera possible du possible grâce à l’interconnexion sur le réseau de l’énergie du Mali à partir de la ligue HTA 15 Kv de Samaya .
Selon le Maire de la commun, cette initiative favorisera la création d’emplois et d’activités génératrices de revenus pour les populations.
En plus de cela Djoliba a été électrifié par l’AMADER ; Le réseau s’étend sur Ukraine. Il est alimenté par deux générateurs. Il fournit 5 h d’électricité par jour. Le projet va bénéficier à 200 abonnés domestiques sociocommunautaire et productif et alimentera 50 à 100 lampadaires d’éclairage public. Il permettra d’améliorer les conditions de vie et travail des populations de la localité.

II -Les secteurs productifs et les niveaux de développements

La principale activité économique de la commune est l’agriculture suivie de l’élevage, la pèche, le commerce, l’exploitation du sable et du gravier etc. Malgré la présence des structures techniques d’encadrement (OHVN, CEEMA) les paysans ont un revenu très faible.

1-Agriculture

La terre

Dans tout système de production, la terre fait l’objet de modalités d’appropriation et de contrôle qui réglemente son utilisation. Cette maîtrise foncière, que l’on appelle système foncier définit et sanctionne les rapports entre les hommes et la terre et entre les hommes eux-mêmes. Le système foncier dans cette commune est traditionnel. Il est géré par la coutume, c'est-à-dire par le chef de village et les chefs de famille, seuls habilités à donner les parcelles à cultiver.
Elle est la principale activité économique de la zone. Elle est dominée par des cultures de coton (encadrée par l’OHVN), d’arachide et des cultures vivrières (mil, riz, maïs, sorgho, niébé etc.) les superficies cultivés en 2006-2007 sont supérieures à celle des trois (3) dernières années. Les paysans de la commune rurale de Mandé sont sous équipés. Le matériel existant est vieillissant.
Par ailleurs, un conflit foncier est généralisé dans la commune, entre les villages voisins (Djoliba et Samayana) et les populations d’un même village(Koursalé). La vente illicite des terres est le premier facteur du conflit foncier qui fait l’objet d’un éclatement social et de la réduction des terres culturales
Pour maîtriser les questions foncières, le PDESC a prévu d’élaborer un cadastre mais il n’a pas été réalisé.

Les zones de cultures

L’économie agricole de la commune est avant tout une économie céréalière donc une agriculture de subsistance.
L’espace agricole de la commune se repartit en deux grandes zones : la zone rizicole et la zone sèche.
La zone rizicole s’étend le long du fleuve, et sur une largeur de 5Km. Dans cette zone le riz domine nettement l’économie agricole.
La zone sèche s’étend entre les monts Manding et la zone du fleuve. Le mil, le maïs restent la culture de base. Dans cette zone sèche beaucoup d’exploitants mettent en valeur des bas- fonds qu’ils sèment en riz, cultivé en général par les femmes (bas-fonds de Balandougou et de Nafadji). L’arachide est cultivé sur les sols sableux, ou gravillonnaires, occupe une part plus importante des superficies cultivées et constitue une source de revenu monétaire pour les femmes.


Les cultures vivrières

Elles constituent la base de l’alimentation des paysans. Ce sont des céréales comme le mil, le riz, le sorgho, le maïs. La culture de ces variétés domine celle des autres.

Les cultures maraîchères

Parmi les cultures maraîchères existantes nous notons : les oignons, le piment, la carotte, la betterave, les concombres, les melons, les choux, les tomates etc. Elles sont introduites pour compléments de nutrition et d’augmentation des revenus des populations. Cette activité est uniquement réservée aux femmes.
Pour intensifier les productions maraîchères, l’ONG (P.A.D.A.P) a apporté des techniques de traitements phytosanitaires.
Par ailleurs la surproduction et la mévente dues aux problèmes de la SOCOMA constituent des difficultés auxquelles les producteurs de tomate sont confrontés.

L’arboriculture

Les manguiers sont dans tous villages et des vergers de tout genre. Kamalé tire un grand profit de la vente des manges. Dalakana, Ouezzindougou, Samaya, Kabalabougou sont les villages les plus productifs des oranges.
L’expansion du district de Bamako a fait que les plantations d’orange de Kabalabougou, Samaya et Ouezzindougou cèdent la place aux habitats.

Les techniques de l’agriculture

Dans la commune rurale de Mandé, l’agriculture ne bénéficie pas de techniques modernes qui puissent accroître le rendement à l’hectare.
Les techniques utilisées sont : le défrisage, les cultures itinérantes, la jachère etc. Les champs sont soumis à des successions de variétés de cultures. Les labours se font avec la charrue ou à la main à l’aide de la daba en formant des buttes ou des sillons qi permettent de fixer l’humidité ou de lutter contre l’érosion. C’est une agriculture extensive.

Les problèmes de l’agriculture

L’agriculture est confrontée à d’énormes problèmes parmi lesquels on peut citer : l insuffisance d’équipements agricoles, les terres cultivables non aménagées surtout dans les zones rizicoles (de Farabana à Koursalé), les moyens financiers et les aléas climatiques, le manque de moyens financiers explique en partie le faible rendement.
Les paysans n’ont ni engrais, ni phosphates pour fertiliser leurs champs eu égard au coût trop élevé des intrants et produits phytosanitaires les seuls fertilisants utilisés par les paysans dans les champs restent les ordures ménagères, les déjections animales.
Pour pallier à ses problèmes, le PDESC 2005-2009 a prévu l’appui à l’organisation des acteurs, l’appui à la recherche des financements pour le matériel agricole et les intrants, l’approvisionnement en intrants et la formation en technique culturale. Aucune réalisation n’a été fait dans le domaine agricole qui reste la cheville pionnière de l’économie.

Situation de la production céréalière de la commune

Elle se repartie entre deux secteurs de l’OHVN : le secteur de Bancoumana composé de Djoliba et Dalakana le secteur de Kati composé de Ouezzindougou et de Katbougou.

Tableau 6 : Secteur de base de Djoliba et de Dalakana


Speculation
2005 – 2006 2006 – 2007 2007 – 2008
Sup /ha Rdt/kga Pdct/t Sup /ha Rdt/kga Pdct/t Sup /ha Rdt/kga Pdct/t
Mil 114 801 91,314 111 945 99,5 825 82087,5
Sorgho 799 950 759,5OO 797 1110 885 739 1163 8594
Maïs 583 1352 788,216 573 2000 1146 358,75 1879 668454,25
Riz 199 876 174,324 215 1250 269,75 162,75 1118 3364,062
Arachide 557 967 538,619 1100 614 25 639,75 901 576414,75
Niébé pur 20 300 6 600 15 114 33 610 20120
Niébé associé 120 250 30 114 500 57 53 304 16112
Source : Secteur de Bancoumana



Tableau 7: Secteur de base de Ouezzindougou et Katibougou


Spéculation
2007-2008 2008-2009
Super/ha Rdt/kg Pdct/t Super/ha Rdt/kg Pdct/t
Mil 40 610 25 75,50 872 65,836
Sorgho 232 965 224 408,15 958 391,007
Maïs 484 662 321 200 1440 288
Riz 50 530 27 26,77 1068 28,590
Arachide 49 599 29 118,95 1155 137,387
Niébé pur 649 616 400 83,02 589 49,181
Source : Agent de l’0HVN de Ouézzindougou


2-Elevage

L’un des aspects les plus originaux du système de production malinké est certainement l’existence d’un troupeau bovin, propriété des paysans, mais exploité par les peulh. L’élevage pratiqué dans la commune est de type sédentaire ou sentimental.
Les ovins, les caprins, les équins sont élèves sur place, dans les enclos des concessions. Ils passent la saison sèche aux abords des villages.
Pendants la saison des pluies, ils pâturent dans les terres non couverture par les cultures.
Les bovins sont gardés dans les parcs individuels et collectifs. La plus part du toujours, les troupeaux sont regroupés par clans, lignages on quartiers, selon le degré d’homogénéité sociale du village ; la où la majorité des habitants et de même souche, répartition se fait par lignages.
La répartition des effectifs du troupeau est en fait identique à celle de la répartition.



Tableau 8: Relatif aux différentes espèces du cheptel du secteur de base de Djoliba-Dalakana.
Espèces
Villages Bovins Ovins Caprins Asins Equins Volaille
Dalakana 510 393 307 73
Djoliba 612 626 425 112 1
Koursalé 608 734 404 134 15
Koursalé- Coro 127 89 66 17 2
Kirina 231 220 80 35 1 200
Samayana 218 202 86 58 1 400
Samalé 246 157 209 52 1 500
Total 2552 2 421 1 577 418 18 4 100

Source : OHVN, secteur de Bacoumana

82% des personnes enquêtée affirment que l’élevage a des avantages puisque la possession de bétail est indice certain de la richesse du paysan. Ces bétails sont destines pour l’auto- consommation (Fêtes, mariages, marchés hebdomadaires).
Par contre 52% disent qu’il présente des difficultés comme les conflits entre les éleveurs et les paysans, et les paysans eux même due à la divagation des animaux. Aujourd’hui cet élevage est conforté à des problèmes manque de pâturage (les villages périphérie de la capital), manque de services techniques vétérinaires, manque d’appui aux projets des éleveurs, pénurie des nourritures des bétails pendant la saison sèche. Pendant la saison sèche les animaux (bœufs ) viennent en transhumance dans certains villages et la forêt des monts manding ou bien traverse la commune pour entrer à Bamako. Ce passage provoque la détérioration des ressources naturelles et les conflits entre éleveurs et paysans.
Vols des bétails et manque de marchés à bétail.
Donc pour promouvoir l’élevage, le PDESC 2005- 2009 a prévu l’appui conseil aux éleveurs, aucune réalisation.

3-La pêche

La pêche est une activité pratiquée dans les villages riverains du fleuve Niger de la commune de façon artisanale. Elle se fait dans le fleuve Niger, les marigots et les rivières pendant toutes les saisons par les pêcheurs de la zone (Somono). Certains habitants le pratique comme activité secondaire ou génératrice de revenu.
Les villages les plus productifs du poissons sont : Samayana, Samayana somono, Djoliba, Krina, Koursalé et koursale- coro.
La pêche collective est organisée dans les villages cités ci-dessus pendant la saison sèche allant du mois de Mars à l’hivernage. Les poissons issus de cette pêche sont destinés à la consommation familiale.
Le fleuve constitué l’une des potentialités de la commune ce qui fait qu’une initiative de pisciculture a vue le jour à travers un opérateur économique du nom de Gaoussou DAOU dit Photo Kyassou. Ce pisciculture au bord du fleuve à Djoliba a été une réussite.
Le manque d’organisation des pêcheurs, l’insuffisance de matériels de pêche, le faible revenu sur la vente des poissons, l’inexistence de règlement du fleuve sont entre autre les difficultés auxquelles la pêche est confrontée.
Le PDESC n’a prévu aucun programme pour l’amélioration de la pêche.

Tableau9: Relatif aux ressources halieutiques disponible de la commune

Nom Bambara Nom Français Nom Scientifique
Manogo Silure Claria anguillaris
Konkon Synodoutis batensada
Salen Capitaine Lates nilaticus
Wouloudjèquè Hydrocinus brevis
Tinèni Abestes benciscus
N’teben Carpe Tilapia nilitica
Bamban Labes coumbie
Nana Mornyrus mune
Korokoto Aucheno glanis occidentalia
Source : Enquête personnelle


4-Le commerce

Le commerce de la commune se passe dans les petits marchés hebdomadaires, journaliers (Samaya, Ouezzebougou et Kanadjiguila) et quelques boutiques de divers produits.
Selon les enquêtées, les marchés présentent des avantages économiques qui sont le renforcement de l’économie à travers la vente des animaux des produits agricoles et maraîcher ; condiment de cohésion social et le développement des petits commerçants (90%).
D’autres, la faible production et l’inaccessibilité de la plus part des marchés hebdomadaire dû a défectuosité des pistes rurales font qu’ils présentent des désavantagés économiques (10%).
Pour améliorer le cadre de vie de la pop, PDESC a prévu d’aménager deux marchés à Kanadjiguila qui à été réalisé sur le fond de ANICT et à Mamaribougou qui reste non réalisé. La construction d’un abattoir à Mamaribougou n’a pas été réalisé également.

Tableau 10: Relatif aux différentes foires de la commune

Villages Types de foire Jour de foire
Koursalé hebdomadaire Vendredi
Djoliba hebdomadaire Dimanche
Samayana hebdomadaire Jeudi
Dalakana hebdomadaire Mercredi
Nafadji hebdomadaire Mardi
Katibougou hebdomadaire Lundi
Samaya Journalier Tous les jours
Ouezzindougou Journalier Tous les jours
Kanadjiquila Journalier Tous les jours
Mamaribougou Journalier Tous les jours

Source : Enquête personnelle

5-L’exploitation forestière

La commune rurale de Mandé bénéficie d’énorme potentialité forestière. Il s’agit de la forêt classée des Monts Manding et de la forêt naturelle. Ces forêts génèrent une activité génératrice de revenu pour les femmes de la commune à travers la transformation des noix de karité en beurre, de néré en soumbala , la vente des bois de chauffe, des fruits(voir…). Elles consistent également une source de revenu pour la plupart des hommes en période sèche en vendant les bois de chauffe et des charbons de cuisine. Les plantes sont utilisées pour les tradithérapeutes en médecine traditionnelle. Tous ces exploitants abusent la forêt.
Les forêts sont confrontées aujourd’hui à des difficultés énormes qui sont :
-La coupe abusive du bois ;
-Le feu de brousse ;
-Les aléas climatiques ;
-Le non fonctionnement des comités et coopératives de gestion des forêts.
Pour protéger la nature, le PDESC 2005-2009 a prévu l’élaboration d’une convention communale, le reboisement et regarnissage, et la sensibilisation des populations aux feux de brousse.

6-L’extraction du sable, du gravier et de latérite

Le sable et le gravier constituent l’une des potentialités du fleuve qu’il fournit à la Commune. Cette exploitation est pratiquée dans les villages de Farabana, Samayana, Djoliba, Krina- somono et Koursalé. Ces matériaux sont destinés pour la construction des maisons de la commune et celle de Bamako. Cette activité constitue une véritable source de revenu qui regroupe les acteurs comme les exploitants, les piroguiers, les déchargeurs, les transporteurs de bennes et les intermédiaires. Elle contribue à la lutte contre l’ensablement du fleuve Niger. Elle contribue également au développement socio- économique de différents villages. Une comite de surveillance est mis sur place pour le control des bennes et des pirogues et les prix varient d’un village à sur autre.
A Djiloba, pour une durée de 24H, les bennes de 7m3 payent 40 000 F et allé de 10m3 50 000. L’argent ainsi collecté permet de payer les jeunes du comité de surveillance (7 500F/ mois) e par élément) et le reste est versé à la caisse villageoise d’épargne et crédit auto géré (CVECA). Grâce à ce fond, le village a pu faire des réalisations telles que la construction de 6 clase le paiement des contractuels locaux, l’aménagement de la route qu’empruntent les bennes pour aller au fleuve.
A cause de le non réglementation de cette activité, la commune toute entière ne bénéficie pas les ressources obtenues. Cette situation fait aussi qu’il ait souvent des conflits entre certains villages comme Djoliba, Krina et koursalé.
La latérite est exploitée à Krina pour alimenter l’UCEMA.


Chapitre IV : Un pôle d’espoir de développement en occurrence l’Usine de Tracteur de Samanko

I- L’usine d’assemblage des Tracteurs de Samanko

1-Date et Mission de sa création

Le secteur agricole, dans notre pays, se caractérise par son faible niveau d’équipement. Le taux d’équipement des exploitants agricoles est d’environ 35% pour la culture attelée et moins de 0,1% pour les tracteurs.
Dans le souci d’inverser cette tendance en vue de promouvoir le développement du secteur, d’améliorer la production et la productivité agricoles, de contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural et d’assurer la sécurité alimentaire, le Gouvernement s’est engagé dans un vaste programme d’équipement et de modernisation de l’agriculture.
Dans ce cadre, il a réalisé la construction en 2007 d’une usine d’assemblage de tracteurs à Samanko.
En vue de pérenniser et de développer la production de tracteur, le Gouvernement et la société Indienne Angélique Internationale Limited(AIL) ont décidé de constituer une société anonyme d’économie mixte dont l’objet est d’assurer l’exploitation de l’usine.
La société dénommée société d’assemblage de tracteurs (Mali-Tracteurs SA) a un capital de 1 milliard de FCFA reparti entre l’Etat malien(49%) et la société angélique Internationale Limited(51%) .

Ces engins vont révolutionner l’agriculture malienne. Et placer notre pays dans le peloton de tête des pays les plus mécanisés de la sous- région

                                                      L’Usine d’Assemblage des Tracteurs de Samanko (Tracteur Mali-SA)
















          
                                                                                             Source : Photo personnelle, Février 2009          2- Son importance socio-économique pour la commune

Le machinisme agricole est le principal vecteur de la transformation qualitative de l’organisation des exploitations agricoles et, partant, du changement des rapports de l’homme avec son environnement. En effet, la mécanisation de l’agriculture va conduire les exploitations agricoles à accroître leur taille ou à se regrouper sous diverses formes pour rentabiliser les investissements consentis.

Le Maire de la commune Souleymane Makamba Doumbia s’est réjoui du flux d’activités connexes que le chantier et, plus tard l’unité, vont générer Cette unité qui produira 16 engins par jour donnera, un coup de fouet aux activités de la pour les ressortissants de la commune. Cela a été démontré par les membres de la coopérativité des utilisateurs de matériels agricoles de la commune qui ont fait tous les travaux d’assemblage des premiers tracteurs produits.
Selon Madou Koné (membre de coopérative de Ouezzindougou),il soutien que les producteurs peuvent tirer beaucoup de profits d’un tracteur. « on peut travailler avec sa machine toute l’année. En dehors du labour, elle fait le transport du bois, assure le déménagement des populations, le battage du mil et même la fourniture de l’électricité. Elle transporte des intrants et des céréales après les récoltes ».
Les premiers tracteurs produits par l’usine, la commune a bénéficié trois (3) tracteurs. La coopérative des utilisateurs de matériels agricoles de la commune rurale de Mandé (CUMACRM), la coopérative des maraîchers de Mamaribougou et Tata Keita de Kamalé Soba sont les bénéficiaires des tracteurs. En plus de cela elle donnera également une image de marque à la commune.

Conclusion

Le développement est un processus continu et évolutif , s’appuyant sur la mise en valeur des potentialités de la collectivité, la participation et l’implication des populations et des acteurs et sur la gestion des ressources naturelles, techniques, matérielles et financières disponibles. Ce pendant, les communes sont de plus en plus confrontées à des sérieux problèmes de développement.
Les problèmes de la commune rurale de Mandé sont multidimensionnelles et multisectorielles.
Sur le plan social, l’organisation sociale est considérée comme une contrainte aux actions de développement à travers les clans, les lignages, la famille élargie, le groupement des jeunes ruraux, l’organisation paysanne.
Sur le plan des infrastructures de base, la commune soufre d’une insuffisance de classes,et d’enseignants ce qui engendre un effectif pléthorique d’où la baisse du niveau des élèves et le faible taux de scolarisation.
En santé, elle est confrontée à une faible couverture sanitaire, mauvaise fréquentation du centre de santé communautaire, manque de personnel qualifié surtout dans les maternités et la difficulté d’approvisionnement en médicaments.
Les infrastructures hydrauliques, les forages, les puits, sont très insuffisants par rapport aux besoins des populations (voir annexe) et ne bénéficient d’aucun traitement en eau javellisée et gestion adéquate.
Le bitumage des deux grands axes, Bamako- Konakry (bitumée) et Bamako-Kangaba (en cour de réalisation), sera un grand atout pour la commune. Par contre les pistes rurales sont en état défectueux ce qui joue sur les échanges économiques.
Sur le plan économique, la commune a réellement des difficultés pour décoller son économie. En agriculture, les producteurs sont confrontés à un manque de matériels agricoles et intrants, des terres cultivables non aménagées à cela s’ajoute le faible revenu des producteurs.
L’élevage est confronté à des problèmes comme manque d’aliment bétail, la divagation des animaux et manque de service technique vétérinaire.
La forêt de la commune (forêt naturelle et forêt classée des monts Mandingue) est confrontée à une coupe abusive du bois et de feux de brousse qui détériore le couvert végétal.
En matière de gestion des ordures, on constate une prolifération des décharges sauvages et donc prolifération des vecteurs de maladies. Tous ses problèmes peuvent être atténués si les efforts seront conjugués d’avantages.
De ce fait, nous recommandons aux autorités communales de faire une forte campagne de sensibilisation des populations pour un meilleur développement participatif et durable.
A cultiver la citoyenneté, on n’est plus citoyen d’une commune par le simple fait d’y résider. La qualité de citoyen de la commune est un comportement que l’on doit forger tous les jours à travers des actes concrets posés en faveur du développement de sa commune.
La construction des classes en les dotant de matériel didactique et le recrutement des enseignants vont permettre de promouvoir la situation scolaire.
Une révision de la carte sanitaire de la commune plus les équipements permettront le rapprochement des populations aux centres de santé communautaire.
L’hygiène publique et assainissement doivent être pris sérieusement en compte car les villages périphériques prennent de plus en plus la physionomie de la capitale.
L’aménagement hydroagricol de la plaine de Farabana et Koursalé favorisera la commune sur le plan alimentaire. L’appui à l’organisation des producteurs en coopérative leur permettra de bénéficier d’important projet de développement comme les produits de l’Usine d’assemblage de Tracteur de Samanko qui aura sans doute un impact positif sur le développement socio-économique de la commune.

Bibliographies

Ouvrages généraux

-Abdoulaye Sall : Ma commune et Moi. Comment participer au développement de ma commune ? Bamako, Juillet 2000.

-Emile Leynaud-Youssouf Cissé : Paysans Malinké du Haut Niger(Tradition et développement rural en Afrique Soudanaise), Imprimerie Populaire du Mali, Bamako, 1978, 451 pages.

-Véronique Hertrich et Seydou Keita : Question de population au Mali, UNFPA, Bamako, 2003, 289 pages.

Ouvrages spécifiques

-Mamadou Noumoutié Diallo : Problématique du développement des communes rurales : Cas de la commune rurale de « Wateni », ENSUP, Hist-géo, 1997-1998

-Ousmane Koné : Problématique du développement des communes rurales au Mali : Cas de la commune rurale de Koumantou, ENSUP, Hist-géo, 1997-1998

-Siriman Fily Keita et Mamadou Keita : Les problèmes de développement de la ville de Kita, FLASH, Bamako, 2008, 76pages

Rapports

-Rapport de stage rural des Etudiants de l’INFTS dans les villages de : Koursalé, Krina, Djoliba, Dalakana, Samayana, Nafadji, Samalé, Katibougou, année 2007.

Documents

-CSLP : Cadre Stratégique pour la Lutte contre la Pauvreté 1ère Génération. Document préparé et adopté par le gouvernement du Mali le 29 Mai 2002, 89 pages.

-PDESC : Plan de Développement Economique, Social et Culturel de 2005 à 2009



ANNEXES


1-QUESTIONNAIRE

Ce questionnaire s’inscrit dans le cadre de l’élaboration de notre mémoire de fin d’étude à la Faculté des Lettres Langues Arts et Sciences Humaines (FLASH) au
titre de l’année 2003-2007.Il est anonyme et ne présente aucun risque de poursuite pour les questionnés, à cet effet nous vous prions de bien vouloir répondre aux questions posées , en cochant dans la case qui correspond à votre réponse et/ou en donnant librement votre point de vue sur les questions posées.
Nous comptons sur votre bonne compréhension.

1-Commune…………………………………
2-Village de ……………………….Quartier de ……………………………
II- Identification de l’enquêté
1- Sexe masculin……….. Féminin ……………
2-Tranche d’âge
15 - 17 ans……………………….. 18 – 24 ans……………………….
60 ans et plus…………………… .25 – 60 ans……………………….
3- Niveau d’instruction
Primaire……………………………. Secondaire………………………
Supérieur………………………… .Medersa…………………………
Alphabète………………………… Analphabète …………………….
4- Profession
Fonctionnaire……………………. Agriculteur………………………...
Pêcheur……… Commerçant……………………… Eleveur…………………… Autres…………………………
5- Situation matrimoniale
Marié……………………………. Divorcé (e)…………………….
Célibataire……………………….. Veuf (ve)………………………

III- L’occupation de l’espace :
1-Comment votre localité a été fondée ? qui en sont les 1ers occupants ?
2- quelle est votre principale activité ?
-Agriculture Pêche Elevage
-Quelle est votre activité secondaire ?
Vendeur Réparateur Autres
3- Etes vous propriétaires du champ ou parcelle que vous exploitez ?
Oui Non
Si oui depuis quand ?
4- Etes vous propriétaires du bétail ?
Bovin Ovin Caprin Autres
5- Quelle mode de pâturage utilisez-vous ?
Individuel Collectif
IV- Les activités économiques
1- Qui sont les responsables la terre de l’eau et de la forêt ?
-Chef du village Autorités administratives Autres personnes
2-Effectuez-vous des cultures de rente ?
Oui Non
Si oui citez les si possible ?...........................................
3-Vos cultures céréalières couvrent-elles vos besoins alimentaires ?
Oui Non
Si non, pourquoi ? …………………………………..
4-La terre cultivable est-elle fertile et disponible dans le village ?
Oui Non
5- Utilisez vous des intrants ?
Oui Non
-Si oui lesquels ? les payez vous cher ? Oui Non
-Quelles sont les techniques agricoles pratiquées ?
La rotation des cultures L’utilisation des fumiers l’utilisation des engrais chimiques le labour L’utilisation des produits phytosanitaires
6- Avez-vous été encadré par un agent d’agriculture ?
Oui Non
Si non pourquoi ?..........................................
7- Quels est le rendement en hectare ?..............................
8- Existe-il des O.N.G ? Oui Non
9- Quelles sont leurs domaines d’intervention ?...
Education Santé Agriculture Autres
10- L’élevage vous donne-t-il de l’avantage ?
Oui Non
11- Celui-ci, pose-t-il des problèmes ? lesquels ?
12-Comment la pèche est-elle organisée dans votre localité ?
Individuel Collectif
13-Avez-vous une association de pêche ?
Oui non
14-Existe-il combien de marché dans la commune rurale de Mandé ?....................
15- Ce ou ces marchés possèdent-ils des avantages économiques ?
Oui Non
Si non, pourquoi ?....................................................................
Si oui, lesquels ?.....................................................................
16-Avez-vous une forêt dans votre village ?
Oui Non
17-Comment se la protection de la forêt dans votre village ?
Comité villageois Agent des eaux et forêt
18-Quelles sont les difficultés auxquelles la forêt est confrontée ?
Coupe abusive des bois feux de brousse sécheresse
19-La forêt a-t-elle une importance ?
Oui Non
V- Les infrastructures de base
1- Y’a-t-il des écoles dans votre village ?
Oui Non
Si oui, lesquelles ?
1er cycle second cycle Medersa Autres
2- Quelles sont les difficultés rencontrées ?
Effectif pléthoriques Insuffisance des enseignants
Equipements vétustes Equipements insuffisants
3-Vos enfants sont-il loin de leur école ?
Oui Non
4- Avez-vous entendu parler de l’écriture N’KO ?
Oui Non
5- Accepteriez-vous qu’on enseigne à vous et à vos enfants ?
Oui Non
4- Quels sont les centres de santé que vous fréquentez ?
CSCOM Maternité Clinique tradithérapeute
5- Y’a-t-il de centre de santé dans votre village ?
Oui Non
Si oui, lequel ?............................................
6- Etes-vous loin des centres de santé ?
Oui Non
7-Quel est l’état de votre centre de santé ?
Bon Mauvais
8-Quels sont les médicaments que vous utilisez ?
DCI Thérapeutiques Autres
9- Les ordonnances sont-elles chères ?
Oui Non
10-Où est ce que vous déversez vos ordures ?
Dans la cour dans une poubelle dans un dépôt anarchique
11-Les eaux de pluies stagnent-elles devant vos habitations ?
Oui Non
10-Comment vous vous approvisionnez en eau ?
Puits traditionnels puits à grand diamètre
Borne fontaines forages
11- Combien d’équipements hydrauliques existe dans votre village ?
Puits traditionnels puit à grand diamètre
Borne fontaine forages
12- Avez-vous des difficultés à gérer ces points d’eau ?
Oui Non
13- Ces équipements hydrauliques sont-ils suffisants ?
Oui Non
14- Les puits sont-ils traités en eau de javel ?
Oui Non
15-Vos routes sont-elles praticables en toute saison ?

Oui Non
16-Quel est l’état de votre route ?
Bitumée non bitumée dégradée

Tableau : Les populations de 1998 et les infrastructures éducatives, sanitaires et hydrauliques.

Villages Pop
(RGPH
1998) Education Santé Hydraulique
Ier cycle Second
cycle Medersa Cscom/
Maternité Pharcie Forages Ptsà grd diamètre
Balandougou 605 1 1
Dalakana 1184 1 1 M 4 2
Djoliba 2476 1 1 CSCOM Pharm 5
Faraba 354 1 1
Farabana 1016 1 M 2
Kabalabougou 738 1 CSCOM 2
Kamalékakele 888 1 3 1
Kamalésoba 724 1 M 1 1
Kanadjiguila 4700 1 1 Med CSCOM Pharm 3
Katibougou 1327 1 M 3
Koursalé 1880 1 1 Med M 4 4
Koursalé coro 1130 1
Krina 861 1 2
Krinasomono 207 1
Mamaribougou 748 1 M 1
Nafadji 1572 1 M 4 3
N’tanfara 592 1 M 2
N’teguedo 963 1
Ouezzindougou 2349 1 1 CSCOM 5
Samayana 1004 1 1 M 2
Samalé 633 1 M 2
Samanko 2392 1 1 Med M 2
Samaya 1634 1 1 M 4 1
Samayanasomono 290 1
Torokorobougou 310 1 1
Total : 30577 53 12

Fiche d’identification des problèmes majeurs de la collectivité

Problème majeur Cause Solution
Manque de matériels agricoles Pauvreté Appui à la recherche de financement
Faible revenu des producteurs Manque de matériels, production basse manque d’intrants Approvisionnement en intrants+équipement technique cultural, encadrement
Manque des banques de céréales Déficit en céréales Constitution des stocks
Faible pluviométrie qui entraîne manque d’alimentation du bétail, divagation des bétails Retenue d’eau, forage
Vols de bétails Banditisme, insécurité Constitution des brigades de vigilance poste de sécurité
Manque de marche de bétail Mauvaise organisation Appui à l’organisation+création d’infrastructure
Faible revenu de la vente du poisson Cycle troublé par barrage à Selingué Négociation+sensibilisation des acteurs du barrage
Feux de brousse Chasseurs+imprudence Sensibilisation
Coupe abusive du bois Pauvreté Sensibilisation, alternatif de revenue
Insuffisance des pompes Pas bien placé, manque des ressources financières communales Décentralisé les pompes stratégie de mob des ressources communales
Insuffisance des puits -//- -//-
Manque d’eau potable Mauvaise organisation, pas assez de forage- déficit Pompes, puits, revoir la répartition
Manque d’équipement+ matériel artisanal Manque d’organisation Appui à l’organisation
Enclavement Géographie, pas de route Aménagement des pistes, caniveaux
Absence de cimetière Mauvaise gestion des terres Veiller sur la gestion créer des espaces
Maison des jeunes Nouveau besoin dans les communes rurales Création des maisons des jeunes
Terrain de sport Manque de terre , Aménagement manque Créer des espaces, Aménager
Faible revenu des parents Pauvreté Lutte contre la pauvreté
Insuffisance des classes Manque de moyens Stratégie Ind. Ressources
Insuffisance des personnels enseignants -//- Stratégie mob. Ressources
Manque de personnel qualifié SANTE Manque de moyen de prise en charge Stratégie mob. Ressources
Manque de CSCOM Mauvaise découpage de la carte sanitaire/ moyens comm Révision de la carte sanitaire mob.ress
Difficulté d’approvisionnement en médicaments Manque de ressources
Mobilisation de ressources
Environnement : dégradation des sols, disparition des espèces Coupe de bois
Eau : dégradation
Sécheresse ; feu de brousse Lutte anti-érosive
Sensibilisation ; reboisement
Energie Projet énergie rurale
Source : PDESC

NB: A ne pas publier s'il vous plait

4 commentaires:

  1. Simbo Keita des États-Unis29 mai 2010 à 13:22

    Cher Makandjamba:
    ça me fait beaucoup de plaisir de te trouver en ligne. C'est très interessant. J'espère gue tu vas bien. Bon Chance.

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  2. Salut cher Monsieur


    je suis Monsieur ISSA représentant d'un groupe des opérateurs économiques agissant dans le commerce du Riz,huile ,et Spaghetti.Nous avons actuellement des contenaires et meme des magasins ou sont entreposés les marchandises . Si vous etes interrssés ,veuiller bien nous contacter pour plus de renseignement
    je vous remercie.

    Mr ISSA

    issabad69@gmail.com

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  3. Kanadjiguila, ancien champ de culture de Babouya Kanadjigui , ancien de Samaya est le dernier né des villages

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