SOLIDARITE

SEIGNEUR NE ME REND PLUS HEUREUX SEUL.

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Makandjamba

jeudi 4 mars 2010

RAPPORT DE STAGE DE L'INFTS à KENIEKOLA-KITA


MINISTERE DU DEVELOPPEMENT SOCIAL                       
DE LA  SOLIDARITE ET DES PERSONNES AGEES        
                  ********* ***
                    République du Mali
                  Un peupleUn ButUne foi
                  ********** ***                                     
SECRETARIAT  GENERAL                                                                
                    **********
INSTITUT NATIONAL DE FORMATION
DES TRAVAILLEURS SOCIAUX
                     (INFTS)







RAPPORT DE STAGE RURAL

DU 22 Juillet au 22 Août 2008
1ère année cycle supérieur

Lieu : Keniékola
   
 Présenté par :
                           1. Modibo               Bagayoko
                           2. Aguibou                Sylla
                           3. Makandjamba        Keita
                           4. Modibo Bougou     Diarra
                           5. Kadiatou                Doumbia
                           6. Yacouba                Sangaré
                           7. Hamidou                Camara
                           8. Kadia                     Sanogo
                           9. Leonard                  Togo
                           10. Fatoumata   Abou  Traoré



Année académique 2007- 2008


. SOMMAIRE :

Ø Première partie (1) : Etude du milieu                pages
Introduction :……………………………………………………..1

  1. Présentation de la localité ……………………………………………2
I.                   milieu physique ………………………………………………….3
  1. Climat et végétation ………………………………………………….3
  2. Relief  et sol ………………………………………………………….3
  3. Hydrographie …………………………………………………………3
  4. Voies et moyen de communication …………………………………...4
  5. Atouts et contraintes du milieu ………………………………………..4
II.                milieu humain……………………………………………………...4
  1. Aspects historiques…………………………………………………….4
  2. Aspects démographiques ………………………………………………5
  3. Aspects socio-économique, culturel et sanitaire ………………………9
III.             Les partenaires au développement ………………………………..13
IV.             Les structures communautaires …………………………………...13
  1. Priorité du développement ……………………………………………13
  2. Activités menées par les stagiaires ……………………………………14
  3. Difficultés et suggestions ……………………………………………..15

Ø Deuxième partie (2) : Elaboration du projet :

Titre du projet………………………………………………………………16
I.                   Contexte et justification ……………………………………………17
II.                Description du projet ……………………………………………….17
III.             Objectif du projet …………………………………………………...18
IV.             Les résultats attendus ……………………………………………….19
V.                Stratégies ……………………………………………………………19
VI.             Les intrants ………………………………………………………….19
  1. les ressources humaines …………………………………………………19
  2. Les ressources matérielles ……………………………………………….19
  3. Les ressources financières ……………………………………………….19
VII.          Les activités ………………………………………………………….20
VIII.       Suivi / évaluation  ……………………………………………………20
IX.             Budget ………………………………………………………………..20
X.                Chronogramme des activités …………………………………………21
XI.             Cadre logique du projet ………………………………………………24

ANNEXES

SIGLES ,ABREVIATIONS ET AGRONYMES

Ø  AMPE : Association malienne pour la protection de l’environnement.

Ø  CSLP : Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté

Ø  DNSI : Direction Nationale de la statistique et de l’informatique

Ø  FFOM : Forces, faiblesses, opportunités, menaces

Ø  IEC : Information, Education, communication

Ø  INFTS : Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux

Ø  IST : Infection sexuellement transmissible

Ø  ONG : Organisation non gouvernementale

Ø  PDSEC : Plan de développement économique, social  et culturel


Ø  PIPO : Planification des interventions par objectif

Ø  RN : Route nationale

Ø  SDSES : Service de Développement Social et de l’Economie Solidaire

Ø  SECOM : Service commun

Ø  SIDA : Syndrome d’immunodéficience acquise

Ø  VIH : Virus d’immunodéficience humain

Ø  UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance 
  

REMERCIEMENTS :

Nous ne pouvons commencer la rédaction de ce rapport sans exprimer notre profonde gratitude, notre joie à tous ceux qui nous ont apporté aide ou assistance matérielle ou morale.
Nous tenons ici à témoigner toute notre reconnaissance :
-          Au corps professoral et à la Direction de l’INFTS pour avoir organiser ce stage et pour la mission exaltante dont ils s’acquittent avec tant de courage et de dévouement.
-          Au chef de village de Kéniékola, Famakan Koro TOUNKARA  et ses conseillers pour nous avoir accepter au sein de leur village.
-          A l’Imam Sandian KONATE
-          Aux notables de Kéniékola, Kouroula,  et Sounkarola pour leur accueil chaleureux à notre égard, leur disponibilité. Qu’ils trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude.
-           Aux Directeurs du 1er et second cycle Samba DIAKITE et Ténémakan KEITA pour nous avoir rendu le séjour agréable.
-          A Monsieur Souleymane DAGNO du SECOM de Kita,
-          A Messieurs Mamadou DIARRA, Kalifa DIARRA du SDSES de Kita ,
-          A Monsieur Aly TIMBO du plan à Kita 
-          Au Maire de Bendougouba et son staff

    


PREMIERE PARTIE :
ETUDE DU MILIEU





INTRODUCTION :

L’Institut National de Formation des Travailleurs Sociaux (I.N.F.T.S) dans le souci de lier la théorie à la pratique, organise chaque année un stage rural à l’intention des étudiants des cycles moyens et supérieur. C’est dans ce cadre que notre groupe composé de dix étudiants de la première année du cycle supérieur a effectué du 22 juillet au 22 août 2008 son stage rural dans le village de Kéniékola. Ainsi le groupe a pour mission de faire l’étude du milieu et d’élaborer un document de projet de développement. Pour ce faire nous avons utilisé différentes méthodes à savoir :
-          Le questionnaire
-          Le guide d’entretien
-          Les causeries débats
-          La recherche documentaire
-          L’observation
Le présent rapport se compose de deux parties :
-          L’étude du milieu
-          Le document projet.


A-   PRESENTATION DE LA LOCALITE :


            Situé à 182 Kms de Bamako, le cercle de Kita est limité au nord par le cercle Diéma et de Nioro ; au sud par la république de Guinée ; à l’est par les cercles de Kati et de Kolokani ; à l’oust par les cercles de Bafoulabé et de kéniéba.
Suite à la mise en œuvre de la politique de la décentralisation, le cercle de Kita a été découpé en 33 communes dont 2 urbaines et 31 rurales.
Bendougouba est l’une des communes rurales qui couvre une superficie de 79 Km2 pour une population de 14 127 habitants soit une densité de 179 hbts / Km2. Elle est composée de 17 villages :

Bendougouba, Banconina, Bendougouni, Dialaya, Dialaconi, Karaya -Kofoulabé, Karaya –Toumoumba, Kouroudji, Kéniéba, Kéniékola, Laminila, Makoudji, Sounkalola, Sitantoumou, Kandiaoura, Kouroula, Soféto.

Elle est limitée à l’est par la commune rurale de Sébékoro, au nord par la commune de Kita – Nord, à l’ouest par la commune urbaine de Kita, au sud par la commune rurale de Badenya.
Les principales activités économiques auquel se livre la commune rurale Bendougouba : l’agriculture, l’élevage, la pêche, la cueillette, le petit commerce, l’artisanat et l’exploitation forestière.
L’accès est facilité par la présence de la route nationale 24 (RN 24) Kati – Kita et la voie ferrée Dakar – Niger.
Kéniékola, la zone d’étude est située à 18 km du chef lieu de la commune (Bendougouba) sur une latitude de 12°56’0’’ nord et une longitude de 9°19’0’’ ouest.
Il est limité à l’est par Dialaconi, au sud par Kouroula, au nord par Banconina et à l’ouest par Soféto.


I-                  MILIEU PHYSIQUE :

1-    Climat et végétation : 

a°)- Climat :
Le climat est de type soudanien caractérisé par l’alternance de saisons :
-          Une saison pluvieuse (juin octobre) ,les hauteurs de pluies atteignent 900 à 1500 mm et une température moyenne de 28° C.
-          Une saison sèche de novembre à mai avec deux variantes, une variante froide de novembre à janvier et une variante chaude de février à mai caractérisée par des grands vents tel que l’alizé et l’harmattan.

b°)- Végétation :
La végétation type est la savane arborée ou arbustive avec la présence de grands arbres : le baobab, le néré, le caîlcédrat , le lingué, le figuier, le karité, la sanan, le dougoura , le kapokier, le manguier.

Tableau : 1  Espèces végétales

Noms vernaculaires
Noms Français
Noms scientifiques
Shi-sun
Karité
Butypermum parkii
Diala-sun
Caîlcédrat
Kaya sénégalaisis
Néré-sun
Néré
Parkia biklobosa
Bumbun-sun
Kapokier
Bombak kostatum
Zira-sun
Baobab
Andasonia digitata
Mangoro-sun
Manguier
Manguiféra indica
Sanan-sun

Ficus carica
Dougoura-sun

Daniéla divéri
Lingué-sun


Toro-sun
Figuier

Mali yirini



COMMENTAIRES :

Ce tableau montre que toutes les espèces protégées par la réglementation forestière en vigueur  existent dans la zone de Kéniékola.

2°)- Relief et sol :
Le relief peu accidenté présente ça et là des dépressions et des collines.
Les sols sont de type argileux, sablonneux, latéritiques partout à travers le village.

3°)- Hydrographie :
On note la présence de petits marigots, mares et de petits lacs qui s’assèchent un ou deux mois après l’hivernage.

4°)- Voies et moyens de communication :
La voie d’accès à Kéniékola est la route RN 24 reliant Kati-Kita. Il existe des pistes rurales entre Kéniékola et les villages environnants. Certaines sont praticables en toutes saisons par les charrettes et les engins à deux roues.
A cause de sa proximité avec la ville de Kita, la zone bénéficie de la couverture de certaines radios privées ( Djiguiya, Mandé, F.M horizon, et une faible couverture des réseaux Malitel et orange Mali.
L’information est véhiculée par le crieur public dans le village.


5°)- Atouts et contraintes du milieu :

a- Atouts :
Le village se caractérise par :
-          la disponibilité des grands espaces cultivables
-          la diversité botanique favorisant la cueillette
-          la présence de la RN 24 facilitant l’écoulement des produits agricoles et
de la cueillette
-          l’intervention de certaines ONG dans le développement du village
-          la promotion de la culture de pourguère.
-           
b°)- Contraintes :
Elle se résument à :
-          la mauvaise répartition des pluies dans le temps et dans l’espace ;
-          le manque de matériels agricoles ;
-          taux élevé de mortalité animale ;
-          l’insuffisance d’infrastructures adéquates et le suivi sanitaire ;
-          absence d’intrants agricoles et d’encadrement.

II-              MILIEU HUMAIN :

1°)- Aspects historiques :

a°)- création et historique du peuplement :
Kéniékola est un vieux village de plus de 100 ans. Son histoire est assez contreversée à cause de l’oralité.
Selon certaines personnes ressources interrogées à Kéniékola, les ascendants des fondateurs seraient originaires de Kita, précisément de Linguékoto.
Le site du village aurait été découvert par  les enfants chasseurs dont leur père est Goumbo Mady TOUNKARA.
Avant de s’installer à Kéniékola, ils ont transité par Sékoto, village situé entre Kita et Kéniékola.
Selon d’autres sources le premier habitant serait un forgeron du nom de Sagui KANTE. Quelques années après, Baby TOUNKARA vint de Kita (Linguékoto) s’installer à côté de celui-ci pour passer l’hivernage. Il fut rejoint par son frère Goumbo Mady TOUNKARA. Vu la fertilité du sol et la richesse de la faune, il décida de s’y installer définitivement ;

 C’est  ainsi que fut créé le village de Kéniékola qui signifie : ‘’Kénié’’ : sable et ‘’Kola’’ : dans la rivière.
Avec l’arrivée des TOUNKARA, les KANTE étant des hommes de caste leur   confièrent la chefferie et les lieux sacrés.

Les différents chefs qui se sont succédés à Kéniékola :

1-      Famakanmba TOUNKARA
2-      Niamakan KEITA
3-      Mady KEITA
4-      Somita Makan TOUKARA
5-      Famakan Koro TOUNKARA, actuel chef du village, âgé de 78 ans.

En ce qui concerne la chefferie des KEITA, il existe deux versions selon l’oralité :
-          Première version : Ils ont été imposés par le chef de canton de kita du nom de Simbo KEITA qui était leur frère. Ils ont régnés pendant 34 ans.
-          Deuxième version : Les KEITA étant les cousins des TOUNKARA, Niamakan KEITA est venu au pouvoir par consensus parce que le TOUNKARA qui devait assumer la chefferie n’avait pas l’âge requis.
-           
b- Liens historiques avec d’autres villages :
Il existe des liens séculaires de solidarité entre Kéniékola et les villages environnants. Les différents villages qui partagent les évènements heureux et malheureux avec le village de Kéniékola sont : Dialakoni, Kouroula, Banconina, Sounkalola, Bolibana etc.

c- Les grands événements de la vie du milieu :
Certains évènements se sont passés à Kéniékola dont nous pouvons citer :
-1952 : une famine, une vraie disette due à une inondation ;
-1960 : une circoncision collective appelée ‘’Niaga’’ cérémonie qui a regroupé toutes les contrées .
-1980 : construction de la maternité ;
-1984 : une famine due à la sécheresse ;
-1994 : date d’ouverture du premier cycle ;
-2000 : l’installation du premier forage du village ;
-2004 : l’école bénéficie d’un puits ;
-2006-2007 : l’ouverture du second cycle ;
-2008 : l’installation du second forage.

2°)- Aspects démographiques :

a- Effectif de la population :
Selon le recensement général de la population et de l’habitat de 1998, actualisé en 2008, la ^population de Kéniékola est estimée à 1248 habitants.
L’ethnie dominante est le Malinké ; on y rencontre aussi les Bamanans, les Diawambés, les Dogons et les Peulhs.

b- Structure de la population :
Tableau 2: Relatif à la répartition de la population par sexe :

         Sexe
Localité

Hommes

Femmes

Total
Kéniékola
612
636
1248

Source : Carte sanitaire 2008 du cercle de Kita
Commentaire : l’analyse de ce tableau nous montre que les hommes représentent 49,03 % soit un effectif de 612 habitants. Les femmes sont légèrement super aux hommes de 50,97 % soit un effectif total de 636 habitants.

Tableau 3 : Relatif à la structure de la population par âge et par sexe.


         Sexe

          Age

Hommes

Femmes

Total
0-4 ans
80
96
176
5-9
106
112
218
10-14
68
74
142
15-19
76
70
146
20-24
55
56
111
25-29
54
44
98
30-34
4O
44
84
35-39
26
30
56
40-44
23
28
51
45-49
26
21
47
50-54
23
22
45
55-59
20
19
39
60 et plus
15
20
35
Totaux
612
636
1248

Source : Recensement établi par l’enquête de terrain du groupe stagiaire

Commentaires : L’analyse de ce tableau nous montre que :
-          la population de 0-14 ans représente 536 habitants soit 42,94%
-          la population de 60 ans et plus représente 35 habitants soit 2,80%
-          la population inactive représente 571 habitants soit 45,75%
-          la population active représente 677 habitants soit 54,24%.
La population active de Kéniékola est légèrement supérieure à la population inactive, soit un écart de 8,5%.










Pyramide des Ages de Keniékola




COMMENTAIRES :

Cette pyramide a une base large  et un sommet rétréci, caractéristique d’une pyramide classique. Ceci dénote que la population est relativement jeune. La proportion des vieilles personnes est faible, l’espérance de vie à la naissance n’est pas élevée. Cependant le remplacement de la vieille population est assuré par la forte proportion des jeunes. Au même moment cette forte proportion des jeunes exige le développement de certaines infrastructures de santé, d’éducation et d’habitat…

d- Dynamique de la population :

- Les mouvements naturels (décès, naissances)
Le taux d’accroissement naturel est de 2,2% selon le recensement général de la population et de l’habitat de 1998. Il n’existe pas un système fiable de recensement de naissance et de décès.
Les décès enregistrés dans les deux dernières années ne sont pas disponibles.
Les naissances prévisionnelles sont estimées à 53,6 enfants par an.

-          Les mobilités spatiales :
  • L’émigration : les jeunes du village émigrent très généralement vers l’Espagne, la France, le Gabon, la Guinée Equatoriale etc.
L’exode rural est pratiqué par les jeunes filles en destination de Bamako après les récoltes.
  • L’immigration : Le phénomène est quasi inexistant
Le rythme de la mobilité spatiale est faible.

e- Impact de la population sur le développement :
Dans la population de Keniékola il y a plus d’actifs que d’inactifs soit 54,24% contre 45,76%.Malgré cette tendance nous constatons que la forte émigration des jeunes est pratiquée. Cela joue considérablement sur le développement socio-économique avec le départ des bras valides qui ne reviennent pas le plus souvent.

3°)- Aspect socio-économique, culturel et sanitaire :

a-    Aspects sociaux :
Dans le village de kéniékola, la société est fortement hiérarchisée. La famille élargie constitue la principale cellule de base de l’organisation sociale. La population est composée en majeur partie de Malinké (TOUNKARA, KEITA , KONATE, CAMARA, TRAORE).
La famille TOUNKARA est détentrice de la chefferie. Outre les Malinkés nous notons la présence des peulhs et une famille Dogon.
Le chef de famille assure les besoins primordiaux (soins de santé, éducation, nourriture…). Il coordonne les activités au sein de sa famille. Les femmes contribuent également aux dépenses de la famille.
La famille est le point de départ de l’éducation des enfants, l’enfant appartient à la communauté toute entière, son éducation relève aussi d’elle et se poursuit au niveau de l’école.
La polygamie est très développée dans la localité car, avoir beaucoup d’enfants est un prestige et de surcroît, considéré comme une source de richesse.
Il est à noter que les jeunes garçons se marient entre 20 et 22 ans et les jeunes filles entre 14 et 16 ans dans le but d’aider la belle famille dans les travaux.
Il existe des liens de mariage entre les populations de kéniékola et celles de tous les villages environnants. Les mamans, les jeunes filles et les garçons sont concertés lors des fiançailles. Les mariages sont très peu célébrés au niveau de la mairie à cause des mœurs et coutumes de la société, les divorces sont très rares.
La structure sociale est organisée de la manière suivante :
-          Le chef de village administratif : il est le leader de la communauté, à ce titre il représente le conseil des anciens et est assisté dans ses fonctions par les conseillers du village.
-          La présidente de l’association des femmes ‘’moussos kountigui’’qui coordonne les activités féminines du village ;
-          Le président du groupement des jeunes ‘’ Kamalen kountigui’’ qui coordonne les activités masculines du village ;
-          Les hommes de caste composés de KANTE, SISSOKO et le tribut des Diawambés ( Gaoulo) jouent le rôle de messager et d’intermédiaires dans le cadre du mariage et de la gestion des conflits.
La succession à la tête du village se fait entre les familles TOUNKARA en fonction du droit d’aînesse  du côté paternel.
L’habitat est constitué en majeure partie de maison en banco dont la toiture est en tôles et des cases rondes dont les toitures sont en pailles.
La principale religion de la localité demeure l’islam.

b-    Aspect économique :    
La principale activité économique est l’agriculture à laquelle s’ajoute l’élevage, la pêche, le petit commerce, l’exploitation de charbon de bois et la cueillette.
  • L’agriculture : Elle est pratiquée par toute la population de façon extensive ; les instruments utilisés sont : les dabas, la charrue et les houes.
Les différentes cultures vivrières sont : le mil, le sorgho, l’arachide, le maïs, le haricot, le fonio …
La population de kéniékola est confrontée à un déficit céréalier.
  • L’élevage : les différentes espèces animales élevées sont : les bovins, les caprins, les ovins, les asins et les volailles.

Tableau 4 : Relatif au nombre de cheptel existant par espèce.

   Espèces

  Localité

Bovins

Caprins

Ovins

Asins

volailles
Kéniékola
56
9
8
10
12.127

Source : Mairie de Bendougouba.
Il faut reconnaître que ces chiffres sont en de ça de la réalité.
Le nombre de tète de bovins par famille est très faible ; aussi les familles optent pour le système de berger collectif. La production du lait rentre dans le cadre de la consommation et de la commercialisation. La vente des animaux procure des revenus à la population.
Le cheptel est vacciné contre les maladies telles que le charbon symptomatique, la pasteurellose, la péripneumonie contagieuse bovine. Le cheptel est déparasité périodiquement. L’aviculture est pratiquée de façon traditionnelle.
  • La pêche :
La pêche est peu pratiquée et très généralement par les enfants

  • La cueillette : Cette activité est très développée dans la zone, elle concerne le karité, le néré etc. Les produits de la cueillette rentrent dans la consommation locale d’une part et les ressources tirées de cette activité servent à la constitution du trousseau de mariage d’autre part.
  • Le petit commerce : Le commerce est peu développé, cela est dû à l’inexistence de marché dans le village.
  • L’exploitation du charbon de bois : Elle constitue une source de revenus pour la population. Les exploitants payent une taxe pour le développement de la commune.
c-     Indicateur de pauvreté :
Le village de Kéniékola à l’instar des autres villages de la région de Kayes a un indice de pauvreté de 37,8% (source CSLP).
Les critères de pauvreté sont les suivants :
-          le nombre de familles qui ne parviennent pas à se procurer les trois repas quotidiens. Cet indicateur est surtout visible chez les veuves et les femmes seules chargées de famille.
-          Le nombre de famille qui ne dispose pas de matériels agricoles et de bœufs de labour.
-          Le nombre de famille qui ne parvient pas à s’acquitter des frais d’inscription  et de la coopérative scolaire de leurs enfants.
-          Le nombre de famille qui ne dispose pas de moyen adapté pour le transport des malades et des femmes en travail vers le centre de santé.

d-    Aspect culturel :
Sur le plan culturel, le village est  riche ; cela se justifie seulement par l’existence du bois sacré appelé ‘’Namatou’’.
Le totem des autochtones (TOUNKARA) est un serpent ( Dankalan ).Dans le village, la circoncision se fait en groupe  un vendredi et l’excision un jeudi selon l’année ou le mois faste suivant la tradition.
Les cérémonies de mariage font l’objet d’une manifestation culturelle aussi.
Les évènements heureux et malheureux sont annoncés par le crieur public (tape 3 fois sur son tambour pour annoncer un décès).

e-     Aspect sanitaire :
Sur le plan sanitaire,  Kéniékola relève de l’aire de santé de Bendougouba  dont il est distant de 18 kms. Les soins curatifs et préventifs se font au CSCOM de Badinko à cause de sa proximité (10 Kms) et d’accès facile ( route bitumée) et au CSCOM de Bendougouba pour quelques rares habitants à cause de sa difficulté d’accès ( 18 Kms)et route impraticable. Les consultations prénatales (CPN), accrochements et les consultations post-natales(CPON) ont lieu dans la maternité de Kéniékola.
Cependant il faut signaler un manque criard d’équipements et de matériels : la table d’accouchement sert de table de consultation  et il n’existe qu’une paire de ciseaux.
L’approvisionnement en eau potable se fait à partir de deux forages et cinq puits traditionnels améliorés. La première pompe a été réalisée par le Plan. Lors  de la construction de la route Kati-Kita, la seconde pompe a été réalisée par Razel.
La plupart des familles disposent de latrine.

Les animaux sont gardés dans les enclos à l’intérieur des concessions. Les espaces entre les concessions sont réservés aux cultures intra domiciliaires, ce qui pose un problème d’hygiène et d’assainissement.
Les maladies prédominantes sont :
-          La malnutrition ;
-          Le paludisme ;
-          Les infections respiratoires aigues (IRA) ;
-          Les maladies hydriques (diarrhées).

f-      Aspect éducatif :
L’école de Kéniékola  a été créée suivant décision N° 0594/MEB.DNEF.DS du 12 juillet 1993. Elle est composée de six classes représentant le 1er cycle. Et en 2006-2007 fut créé un second cycle composé de trois classes. De sa création à nos jours, trois directeurs se sont succédés au niveau du premier cycle :
1- Samba DIAKITE                                        1994-1995
2- Diawoye KEITA                                         1995-1996
3- Bandiougou Jean Paul DIAWARA             1997-1999
4- Samba DIAKITE                                         1999 à nos jours.
Ténéman KEITA est le seul Directeur du second cycle depuis sa création.

Tableau 5 : Relatif à l’effectif des élèves du 1er cycle en 2008.

              Sexe

 Année


Garçons


Filles


Total
1ère année
45
46
91
2ème année
22
15
37
3ème année
34
32
66
4ème année
36
20
56
5ème année
28
32
60
6ème année
26
25
51
Totaux
191
170
361
Pourcentage
52,90%
47,10%
100%

Source : Ecole fondamentale de Kéniékola

L’analyse de ce tableau nous montre que le pourcentage des garçons est légèrement supérieur à celui des filles soit un écart de 5,8%.
Par ailleurs l’école de Kéniékola est confrontée à l’insuffisance du personnel enseignant soit cinq enseignants pour six classes.

Tableau 6 : Relatif à l’effectif des élèves du second cycle en 2007-2008.

            Sexe

        Année

Garçons

Filles

Total
7ème année
46
27
73
8ème année
35
12
47
9ème année
10
2
12
Totaux
91
41
132
Pourcentage
68,94%
31,06%
100%

Source : Ecole fondamentale de Kéniékola
L’analyse de ce tableau nous montre que le pourcentage de l’effectif des garçons est largement supérieur à celui des filles  soit un écart de 37,87%. Cet écart est dû à la sous- scolarisation des jeunes filles, qui s’explique par le refus des parents et les mariages précoces des filles avant le second cycle. Par ailleurs le second  cycle est aussi confronté à l’insuffisance du personnel enseignant (manque de professeur de biologie et de chimie).

III- LES PARTENAIRES AU DEVELOPPEMENT :
Malgré sa proximité avec son chef-lieu de cercle Kita (22 Kms), on note l’absence d’ONG ou de structures techniques spécifiques pour l’encadrement des paysans et des éleveurs.
Cependant, on note la présence du plan qui intervient dans le domaine de la santé, de l’éducation et de l’habitat, et l’UNICEF qui intervient également dans le domaine de la santé.

IV- LES STRUCTURES COMMUNAUTAIRES :
Il existe au niveau du village des associations informelles telles que :
-          l’association des jeunes du village ;
-          l’association des femmes du village ;
-          l’association des chasseurs ;
-          le comité de gestion scolaire ;
-          le comité de gestion de la mosquée ;
-          le comité de gestion des points d’eau potable (forage).

B-   Priorité du développement :
Au cours de la collecte des données, nous avons recensé les problèmes suivants :
- l’insuffisance de matériels agricoles et d’intrants ;
- le mauvais état des pistes entre Kéniékola et les villages environnants ;
- Insuffisance de salles de classes pour le second cycle ;
- insuffisance du personnel enseignant ;
- manque d’encadrement en matière de vulgarisation (agriculture, élevage)
- insuffisance, voire inexistence d’équipements de la maternité ;
 - absence d’activités génératrices de revenus ;
- absence de banque de céréales ;
- absence de parc de vaccination amélioré pour les animaux;
- faible couverture du réseau de communication (téléphone) ;
- manque de centre de recréation pour les jeunes (centre culturel) ;
- insuffisance de l’approvisionnement en eau potable ;


- absence de caisse d’épargne et de crédits (micro- finances) ;
-insuffisance d’activités d’IEC.
Après analyse, les problèmes ci-dessous ont été classés par ordre de priorité :
-          insuffisance de matériels agricoles et d’intrants ;
-          inexistence d’activités génératrices de revenus ;
-          insuffisance voire inexistence d’équipements de la maternité ;
-          insuffisance du personnel enseignant ;
-          absence de banque de céréales.

C-   Activités menées par les stagiaires :
Pour le bon déroulement du stage, nous avons élaboré un calendrier journalier de travail. Ce calendrier contient d’une part les activités de la grille à savoir l’étude du milieu et l’élaboration du document projet.
D’autre part des activités hors grilles (activités promotionnelles, traitement des puits à l’eau de javel, l’élagage des arbres de l’école, recensement de la population, formation de deux relais au traitement des puits à l’eau de javel).
Ce calendrier a été validé en assemblée générale.
Les  activités programmées dans la grille :
Elle concerne l’étude du milieu et l’élaboration du projet.

- Etude du milieu :
Pour l’étude du milieu, nous avons procédé à l’élaboration d’un questionnaire sur les aspects physiques, humains, socio-économiques et culturels.
L’administration du questionnaire a été effectuée auprès des personnes ressources du village.
Pour compléter ces informations, nous avons mené la recherche documentaire à la mairie de Bendougouba, au CSCOM de Bendougouba, au service du Développement Social et de l’Economie Solidaire de Kita, au centre du conseil communal de Kita, au siège du Plan à Kita, à la DNSI à Bamako.

- Elaboration du projet :
Dans le cadre de l’élaboration du projet, nous avons analysé et classé l’ensemble des problèmes par priorité avec la population. Le problème prioritaire dégagé est l’insuffisance de matériels agricoles et intrants. Pour palier cette situation, nous avons élaboré un projet d’équipements agricoles.

Activités hors grille :
  • Santé :
- Les séances d’information, d’éducation et de communication (IEC)
Elles ont porté sur les maladies hydriques, le paludisme, les MST/VIH-SIDA à Kéniékola.
Les maladies hydriques et le paludisme sont les plus prédominants de la localité.
Le choix des thèmes sur ces différentes maladies s’explique par la présence de la rivière. A cela s’ajoute l’hivernage qui constitue une période d’émergence de ces maladies.
Quant aux séances d’IEC sur les MST/VIH/SIDA, elles se justifient par le fait que le sida est un problème de développement, un sujet d’actualité et un problème de santé publique. A cela s’ajoute le départ des jeunes à l’exode, la proximité de la zone avec Kita, sa déserte par la route nationale RN 24 Kati-Kita.
Les quatre séances d’IEC ont mobilisé à Keniékola 123 Hommes 150 Femmes soit 273 participants.


  • Protection de l’environnement :
Pour la protection de l’environnement et de la préservation de l’écosystème, une journée de reboisement a été organisée par les stagiaires. Ainsi 20 pieds d'eucalyptus ont été plantés dans la cour de l’école.

  • Hygiène et assainissement :
Initiation à la technique du traitement des puits à l’eau de javel :
Deux hommes et cinq femmes ont été initiés à la technique de traitement des puits à l’eau de javel. Cette activité avait pour but de faire connaître les risques à l’eau non potable.

*Santé animale :
Visite aux éleveurs et conseils sur les différentes vaccinations de certaines maladies animales.
En dehors de ces activités nous avons visité les lieux sacrés ( Namatou,Maribayassa). Nous avons participé aux différentes cérémonies sociales.

D-  Difficultés et suggestions :
Les difficultés que nous avons rencontrées se limitent à :
-          La non disponibilité des documents sur place ;  
-          Le refus de coopérer des représentants locaux du plan dans le cadre de la recherche documentaire ; 
-          La non disponibilité des données spécifiques sur le village de Kéniékola à la DNSI.
Nous suggérons à la Direction Nationale de l’Institut de Formation des Travailleurs Sociaux d’entreprendre des démarches auprès des partenaires pour le financement du projet élaboré par les stagiaires.

CONCLUSION :

Ce stage rural d’un mois effectué dans la zone de Kéniékola nous a permis de lier la théorie à la pratique.
L’étude du milieu nous a permis de connaître les différents problèmes auxquels la population est confrontée d’une part et d’autre part de les classer par ordre de priorité. Cela a aboutit à l’élaboration d’un projet ‘’d’équipement en matériels agricoles’’ au profit des villages de Kéniékola, Kouroula,  et Sounkarola, dont le financement contribuera à l’augmentation des revenus  de la population et la réduction de l’exode rural.





DEUXIEME PARTIE :
ELABORATION DU PROJET



  
  

Titr: Projet d’équipement en matériels agricoles

Secteur : Economie rurale

Sous-secteur : Agriculture

Couverture géographique : Village de Keniékola.

Population concernée : Les paysans de Keniékola

Site ou Lieu d’exécution du projet: Kéniékola

Durée du projet : 5 ans

Services publics ou organismes coopérants : Service du Développement
Social et de l’Economie Solidaire et de la chambre locale d’agriculture.

Contribution demandée : Six millions sept cent quatre vingt sept mille (6.787.000) francs CFA

Budget total : Six millions sept cent quatre vingt sept milles               (6.787.000) francs CFA


I-                  CONTEXTE ET JUSTIFICATION :

Le village de Keniékola est situé à 22 Km de Kita et 160 Km de Bamako, pour une population de 1248 habitants dont 636 femmes et 612 hommes, relève de la commune de Bendougouba.
Les principales activités économiques sont : l’agriculture, l’élevage, la pêche, la cueillette et le petit commerce.
Les calamités naturelles sont classées au premier rang en milieu rural, et elles sont liées à la fragilité de l’écosystème qui nuit au développement du secteur agricole, qui occupe 37,8% (Région de Kayes) des pauvres.
L’accroissement de la pauvreté et l’absence d’équipements agricoles obligent les jeunes à l’exode.
Ainsi dans ce cadre de l’analyse des problèmes avec la population il est ressorti que le problème prioritaire est l’absence d’équipement agricole.
Pour l’analyse du problème nous avons utilisé la méthode ZOPP ou PIPO (Planification des Interventions par Objectif).
Avec cette méthode participative trois causes principales ont été identifiées :
-          L’insuffisance d’équipement agricole ;
-          Insuffisance  de matériels d’équipement à la maternité ;
-          Insuffisance du personnel enseignant.
Nous avons procédé à une analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et des menaces (FFOM) des trois problèmes ci-dessus cités.
Eu égard à l’importance de la production agricole pour l’autosuffisance alimentaire et la commercialisation des surplus alimentaires qui procure des revenus à la population et à cause de la fertilité des sols dans les localités, il a été retenu le « Projet d’équipement agricole » au profit des populations de Keniékola.
-          Dans cette zone l’agriculture est pratiquée avec des moyens rudimentaires daba, houe etc.  Le transport des intrants agricoles et des productions se fait généralement sur la tête.
Les conditions ne sont pas sans incidence sur la santé de la mère et de l’enfant.

II-              DESCRIPTION DU PROJET :

Ce projet est relatif à l’équipement en matériels agricoles du village de Keniékola.
Il s’agit des équipements agricoles individuels comme la charrue, le multiculteur, le semoir, la charrette, plus les bœufs et les ânes.
Les paysans individuellement ou en association peuvent postuler pour les équipements à condition de remplir les dispositions suivantes :
-          remplir une fiche de renseignement sur son exploitation qui sera visée par les autorités locales ;
-          Avoir semé et entretenu annuellement 1ha de maïs et de mil.Cette mesure constitue la garantie de remboursement des équipements reçus.
-          Signer un contrat avec le projet et verser les 20% du coût des équipements à la signature du contrat.
Le reliquat  est remboursé en quatre annuités.


1-Mesures d’accompagnement :
* Les mesures d’accompagnement comme le coût de transport et le suivi évaluation sont à la charge du projet ;
* Les bénéficiaires ne vont payer que les coûts d’équipements livrés sans intérêts ;
* Les fonds recouvrés seront domiciliés dans une institution financière .
Le calendrier suggéré par les populations lors des restitutions por l’introduction des demandes d’équipements leur placement, et le recouvrement des créances est le suivant :
-          Elaboration du projet : Juillet 2008 ;
-          Du mois d’Août au Mars 2009 : Introduction des dossiers auprès du Maire ;
-          Du mois d’Avril au  Juin 2009 : Placement des équipements ;
-          Du Novembre 2009 au Janvier 2010 : Recouvrement des créances.

2-      Aspects Institutionnels :
Le projet sera piloté par le chef de service du Développement Social et de l’Economie Solidaire du cercle de Kita. Il sera mis un comité de pilotage du projet qui sera composé de :
-Président : le maire
-Membres :
Les chefs de village ;
Les conseillers ;
Le représentant local de la chambre d’agriculture ;
Le chef de service du Développement Social et de l’Economie Solidaire, chef de   projet assurant le secrétariat.
Le comité sera chargé de :
-          Analyser et approuver les demandes ;
-          Octroyer les équipements ;
-          Examiner les niveaux de remboursement des prêts ;
-          Engager les mesures nécessaires pour les recoupements auprès des mauvais payeurs.

3-      Durée du projet :
La durée du projet est de 5 ans.
Les 20% versés à l’enlèvement de l’équipement représente la première année du projet. Le reste du montant sera payé en quatre annuités.
Le projet sera évalué à la fin de la 2ème année.

III- OBJECTIFS DU PROJET :

1- Objectif général :
Promouvoir le développement rural de Keniékola.

2- Objectifs spécifiques :
- Doter les paysans des moyens de travail ;
- Accroître les capacités de production et de productivité des exploitations agricoles des paysans les plus démunis en vu de dégager un surplus commercialisable ;
- Augmenter les revenus des exploitants agricoles et des ménages ;
- Contribuer à réduire  la pauvreté dans le village de Keniékola.

IV :LES RESULTATS ATTENDUS :

Les résultas attendus pour le présent projet sont :
      -    L’équipement des exploitants agricoles ;
-          La commercialisation de la production est assurée ;
-          Les paysans sont encadrés ;
-          Un comité de pilotage est mis en place ;
-          Des suivi/évaluations sont effectués.

V :STRATEGIES :

Les stratégies sont :
-          La commercialisation de la production ;
-          L’encadrement des paysans ;
-          La mise en place d’un comité de pilotage ;
-          L’exécution du suivi/évaluation.
-           
NB : Les bœufs et les ânes seront achetés sur place. En ce qui concerne l’argent pour l’achat des animaux et le fonctionnement du projet, un compte sera ouvert à la BNDA pour leur domiciliation.
Le percepteur et le chef SDSES seront cosignataires de ce compte qui sera ouvert au nom du projet.
Les versements des premiers acomptes des bénéficiaires des équipements seront effectués au niveau du percepteur.

VI :LES INTRANTS :

Les intrants constituent l’ensemble des ressources nécessaires à l’exécution du projet.
Il s’agit de :

1- les ressources humaines :
- le chef de projet ;
- les membres du comité de pilotage ;
- l’agent d’encadrement ;
- les bénéficiaires.

2- Les ressources matérielles :
- les paires de bœufs ;
- les ânes ;
- les charrues ;
- les charrettes ;
- les semoirs ;
- les multiculteurs.

3- Les ressources financières :
- Les frais de transport ;
- Les frais d’intendance ;
- Le fonctionnement ;
- les imprévus.

VII :LES ACTIVITES :

On peut retenir :
-          L’exécution du projet ;
-          Négociation/financement ;
-          Achat des équipements ;
-          Le transport ;
-          Analyse et approbation des demandes ;
-          Distribution des équipements ;
-          Le recouvrement ;
-          Sui/évaluation.

VIII :SUIVI/EVALUATION :

Le suivi sera assuré par le chef de service du Développement Social et de l’Economie Solidaire. Il sera effectué un suivi semestriel.
Quand à l’évaluation, elle sera menée par le comité de pilotage à chaque fin de campagne pour évaluer le taux de recouvrement ; et une dernière évaluation aura lieu à la fin du projet.


IX : BUDGET :

Budget d’équipements agricoles.


Désignation

Quantité

Prix unitaire
Apport bénéficiaire
Subvention demandée

Montant
Charrettes
10
115.000

1 150.000
1150.000
Charrues
10
30.000

300.000
300.000
Semoirs
10
45.000

450.000
450.000
Multiculteurs
10
36.000

360.000
360.000
Bœufs
20
125.000

2.500.000
2.500.000
Anes
10
50.000

500.000
500.000
Sous-Total 1



5.260.000
5.260.000
Transport
1
250.000

250.000
250.000
Main-d’œuvre
2
50.000

100.000
100.000
Suivi
8
15.000

120.000
120.000
Evaluation
5
15.000

375.000
375.000
Sous-total 2



845.000
845.000
Total



6.105.000
6.105.000
Fonctionnement 10%




645.500

645.500
Coût total



6.750.500
6.750.500


 - CHRONOGRAMME DES ACTIVITES :



Activités
Période du 22 Juillet 2008 au 31 Janvier 2012 :
3èT 2008
4T 2008
1er T 2009
2 T 2009
3T
2009
4T
2009
1erT
2010
2T
2010
3T
2010
4T
2010
1er T 2011
2 T 2011
3 T 2011
4 T 2011
1er T 2012
2 T 2012
3 T 2012
4 T 2012
Exécution du projet
___

















Négociation
/Financement
___
___
















Achat des équipements

___
















Transport

-----
-----















Analyse et approbation des demandes




___















Distribution des équipements




___














Le recouvrement





___
___











Suivi


-----


----
-----


-----
-----


-----
-----



Evaluation


-----



-----



-----



-----





Tableau : Relatif à l’estimation de la durée des activités.


Activités
Début
Fin
Durée
Elaboration du projet
22 Juillet 2008
22 Août 2008
30 jours
Négociation/financement
Septembre 2008
Novembre 2008
3 mois
Achat des équipements
Décembre 2008
Décembre 2008
1 mois
Transport
Décembre 2008
Janvier 2009
1 mois
Analyse et approbation des demandes

Février 2009

Mars 2009
2 mois
Distribution des équipements
Avril 2009
Juin 2009
3 mois
Le recouvrement
Novembre 2009
Mars 2OIO
5 mois
Suivi
Novembre 2009
Janvier 2012
4 ans
Evaluation
Décembre 2009
Janvier 2012
4ans
  

XI CADRE LOGIQUE DU PROJET :


Logique d’intervention
Indicateurs vérifiables
Sources de vérification
Risques/hypothèses
Objectif général
Améliorer les conditions de travail et le revenu des paysans les plus démunis
-Augmenter le revenu de la population de 20%
-Rapport
- Suivi/évaluation
- Contrôle/enquête
-Non financement
- Sécheresse
Objectifs spécifiques
-Accroître les capacités de production et de productivité des exploitations agricoles des producteurs les plus démunis en vu de dégager un surplus commercial
- Augmenter les revenus des exploitants agricoles et des ménages
- Contribuer à la lutte contre la pauvreté.
-Réduire l’exode rural de 10%
- Améliorer la santé de la mère et de l’enfant de 5%
- Observation
- Rapport
- Mauvaise gestion
Extrants ou Résultats attendus
-Assurer la commercialisation de la production
-Encadrer les paysans
-Mettre en place un comité de pilotage
-Assurer le suivi/évaluation
- Assurer la commercialisation de la production de 50%
- Encadrer les 100% des exploitants
- Faire 8 suivis et 4 évaluations
- Journal de compte
- Rapport de suivi/évaluation
-Mauvaise gestion
- Manque de volonté de l’encadrement
Activités
-Elaboration du projet
-Négociation/financement
-Achat des équipements
-Analyse des demandes
-Distribution des équipements
-Recouvrement
-Suivi/évaluation
Disponibilité de :
10 charrues
10 charrettes
10 semoirs
10 multiculteurs
20 bœufs et 10 ânes

- Visite de terrain
- Observation
- Document projet
- Manque de financement

Ressources
* Humaines :
-Chef de projet
-Agent d’encadrement
-Le comité de pilotage
-Les bénéficiaires
* Matérielles :
Les charrues, Les charrettes, Les semoirs, Les multiculteurs
- Les bœufs
Les ânes
* Financières ( voir budget)



-Engagement du personnel à 100%

- Bordereau de livraison
- Compte bancaire
- Inexistence de compte bancaire
- Mauvaise gestion






BIBLIOGRAPHIE :

-          Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP 2002)
-          Monographie du cercle de Kita
-          La carte sanitaire du cercle de Kita 2008
-          Plan de développement socio sanitaire du cercle de Kita.
-          Plan de développement   économique, social et culturel (PDSEC 2005) de la commune rurale de Bendougouba
-          Rapport du plan de la sécurité alimentaire de la commune de Bendougouba 2007
-          Rapport d’activités de la maternité de Keniékola 2008
-          Rapport d’activité du CSCOM de Bendougouba 2007-2008


A N N E X E


QUESTIONNAIRES :

Aspect historique :
  1. D’où viennent les fondateurs de Kéniékola ?
  2. Que signifie Kéniékola ?
  3. Qui sont les fondateurs du village ?
  4. Citez les noms de famille du ou des fondateurs
  5. Quelles sont les causes du choix du site ?
  6. Quelle était l’ethnie, la profession, la religion du ou des fondateurs ?
  7. Comment désignent ont le chef de village ?
  8. Citez les noms des différents chefs de village qui se sont succédés
  9. Citez les évènements marquants (guerre, famine, inondation …)
  10. Quels sont les liens historiques ou traditionnels du village de Kéniékola et les villages environnants
  11. Quelles sont les fêtes traditionnelles à Kéniékola ?
  12. Quels sont les liens historiques du village

Aspect économique :
1.      Quelles sont les principales productions du village ?
2.      Quels sont les produits de consommation ?
3.      Existe-t-il un marché dans le village ?
4.      Si non comment l’écoulement des produits et l’approvisionnement de la population ?
5.      Quelles sont les principales activités économiques du village ?
6.      Est-ce que les productions parviennent à couvrir les besoins vitaux ?
7.      Quels sont les critères qui déterminent l’état de la pauvreté dans le village ?
8.      Existe-t-il un système de micro finance dans le village ?
9.      Quels sont les problèmes auxquels les producteurs sont confrontés ?
10.  Existent-elles des activités génératrices de revenus dans le village ?
11.  Quels sont les problèmes auxquels le village est confronté ?

   Aspects socio sanitaire et éducatifs :
  1. Existe-t-il une école dans le village ? si oui la date de création, les Directeurs qui se sont succédés, effectif actuel des classes
  2. Quels sont les problèmes auxquels l’école est confrontée ?
  3. Existe-t-il un centre de santé dans le village ? si non quel est le centre de santé le plus proche (la distance par rapport au village) ?
  4. Quelles sont les maladies prédominantes ?
  5. Les enfants de 0 à 11 mois sont t ils vaccinés ? si oui contre quelles maladies ?
Si non pourquoi ?

Aspect socio culturel :
1.      Quelles sont les différentes ethnies dans le village ?
2.      Quelles sont les castes qui existent dans le village ?
3.      Quels rôles jouent elles dans le village ?
4.      Quels sont les totems et les interdits du village ?
5.      Quels sont les cousins des TOUKARA ?
6.      Quels sont les divers voisins de Kéniékola ?
7.      Existent-ils des lieux, objets ou animaux sacrés au village ?
8.      Quelle est leur importance ?
9.      Quels sont les lieux de culte du village ?
10.  Quelles sont les cérémonies rituelles du village ?
11.  Quelles sont les religions pratiquées dans le village ?
12.  Y a-t-il des conflits sociaux dans le village ?
13.  Comment résout on les conflits sociaux ?
14.  Citez les noms de quelques personnes influentes
15.  Quelles sont les sources d’information du village (modernes et traditionnelles) ?
16.  Quelles sont les langues parlées dans le village ?
17.  Comment les décisions sont prises dans le village ?
18.  Existent-elles des organisations modernes et traditionnelles (formelles et informelles) ?
19.  Quelles relations existent-elles entre ces différentes organisations ?
20.  Comment les mariages sont ils contractés dans le village ?
21.  A quel âge les jeunes garçons et filles se marient- ils ?
22.  Quelles sont les types de familles à Kéniékola( large,restreinte ou moyenne)





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