SOLIDARITE

SEIGNEUR NE ME REND PLUS HEUREUX SEUL.

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Makandjamba

jeudi 4 mars 2010

EXPOSE : EN TRAVAIL SOCIAL.



EXPOSE DE TRAVAIL SOCIAL



THEME :
Les violences en Afrique :
Rôles du Travailleur Social et de la Communauté Internationale.



Groupe I :
 Président : Modibo         COULIBALY   
 Rapporteur : Mamadou SANGARE   
Membres :
Souleymane                      FABE     
Kadia                                SANOGO           
Awa                                  DAGNOKO          
Mamadou                        MALLE       
Fatoumata                       SISSOKO   
Mory                                DEMBELE          



Année Scolaire 2007 – 2008
                                                   
  INTRODUCTION

L’histoire des violences en Afrique est aussi vieille que celle de l’humanité. De l’Afrique précoloniale à l’époque coloniale, du début des indépendances à l’heure actuelle, l’histoire de notre continent est jalonnée de violences. Aujourd’hui encore, peut être plus qu’hier, de telles voies de fait sont aussi nombreuses que les raisons ou les motivations qui les sous-tendent. Plus particulièrement depuis les années 1990, rares sont les pays africains qui n’ont pas connu de violence, un conflit armé ou une guerre. Cette situation a largement contribué fragiliser et même a compromettre le processus de développement du continent africain, ce pourquoi elle mérite l’attention des chercheurs de toutes disciplines. Il existe des causes internes et aussi des causes externes à ces violences.

Existe-il des remèdes à ces violences qui entravent de plus en plus le développement du vieux continent ? Quels rôles le travailleur social peut-il jouer pour que la paix et la concorde puissent régner en Afrique ?



I-                  Q’EST-CE QU’IL FAUT ENTENDRE PAR ‘’VIOLENCES’’ ?

De par la multiplicité de leurs causes et de leurs formes, nous pouvons considérer qu’il existe plusieurs définitions de la notion de violence.

1-    La violence peut être définie comme tout acte ou tout comportement portant atteinte à l’intégrité physique, morale, économique, sociale et culturelle de l’homme dans la société.
2-    La violence c’est aussi c’est aussi tout propos agressif ou toute coercition portant atteinte à la morale, aux libertés ou à la culture de l’autre.
3-    Selon le code pénal, la violence représente ‘’des atteintes à l’intégrité physique ou psychique de la personne’’. C’est tout ce qui porte atteinte à autrui à travers les mots, les coups ou la contrainte.


II-               LES TYPES DE VIOLENCES ET LEURS CAUSES :

Pour une meilleure compréhension de nos propos, nous allons analyser les types de violences à la lumière des causes qui sont à leur origine. Certaines violences sont plus difficiles à déceler que d’autres. Mais elles peuvent être tout aussi traumatisantes, surtout si elles deviennent habituelles.


1.1-La violence verbale :

Elle passe par les mots. Elle consiste à humilier l’autre par des message de mépris, d’intimidation ou des menaces d’agression physique. Elle peut se traduire par des interdictions, du chantage, des ordres… Elle vise à créer un état de tension chez la victime et à la maintenir dans un état de peur et d’insécurité. La violence verbale blesse moralement la personne, plus ou moins profondément.

2.2-La violence psychologique :

Elle regroupe tout ce qui concerne l’humiliation. Plus diffuse que la violence verbale, elle passe d’avantage par des attitudes et a pour effet de dénigrer, de dévaloriser et d’humilier toute personne. Elle s’exprime parfois par une relation punitive qui consiste à ignorer la présence de l’autre ou à refuser de communiquer.

2.3-La violence physique :

Elle atteint l’autre dans son intégrité corporelle, allant parfois jusqu’à provoquer un handicap ou une incapacité chez la victime, ou même au pire à lui ôter la vie. Elle peut prendre la forme de violences légères ou de violence beaucoup plus graves, quand elle cause des blessures physiques ou quand il s’agit d’atteintes sexuelles, les atteintes sexuelles ayant toujours un retentissement physique.

De l’Afrique ancienne à nos jours, le répertoire de ce type de violence est assez riche :

Ø Les crimes rituels qui sacrifient la vie humaine sur l’autel des « dieux » multiples dont on pensait ainsi calmer les colères ou bénéficier des faveurs (protection, bonnes récoltes, richesses…).
Ø Le cannibalisme qui a sévi en Afrique : pendant la guerre de conquête de Charles Taylor au début des années 1980, des reportages photos ont rapporté des témoignages attestant que cela se pratique encore chez certaines ethnies du Libéria qui pensent ainsi que la chair humaine apporte santé et vitalité.
Ø Les nombreuses guerres (civiles, ethniques, de libération), les rebellions et surtout le terrorisme ont aussi apporté leur lot à ce type de violence : meurtres, assassinats, coups et blessures volontaires, mutilations… Ces violences sont motivées par des causes comme le désir effréné du pouvoir, la volonté de prouver la prédominance d’une ethnie sur l’autre, les injustices économiques et sociales, la volonté de se faire justice chez les victimes…


2.4- La violence économique :

Ayant pour enjeu d’avoir une main mise sur les richesse, synonyme de puissance, de prestige et de pouvoir, les violences économiques se manifestent le plus souvent par :

v Les systèmes de paiement forcé des impôts initiés par les rois et les empereurs de l’Afrique précoloniale et magnifiés par les colonisateurs dans le cadre de l’exploitation coloniale, ont toujours été l’occasion pour que les tenant du pouvoir exploitent le bas peuple et le maintiennent dans la soumission.
v La traite des noirs dont tous les pays colonisés d’Afrique ont souffert, a permis aux puissances colonialistes d’utiliser gratuitement la main d’ouvre africaine dans leurs entreprises.
v Des restrictions économiques (accès limité aux biens et services, surtout pendant les périodes révolutionnaires).
v Les embargos sur les exportations et les importations, comme ceux imposés pendant un certain temps à la Libye pour la contraindre de cesser ses appuis au terrorisme, à la Côte d’Ivoire pour l’empêcher de faire de la répression sur les opposants politiques…
v Les fameux ajustements structurels imposés aux pays africains par les puissances internationales par le biais de la Banque mondiale et du Fonds Monétaire International ont été initiés pour exploiter et contrôler le développement de l’Afrique en leur faveur ; ces ajustements ont liquidé des milliers d’emplois à travers la privatisation des sociétés et entreprises d’Etat, alimentant du coup d’immenses sentiments d’injustice « économique et sociales dont les dirigeants africains feront les frais.
v Le cas des aides liées qui font obligation aux pays africains bénéficiaires de passer par les puissances bénéficiaires pour tous les achats de biens et services de nos pays à l’extérieur ; voilà une autre forme de violence économique dont l’Afrique est encore victime, parce qu’elle n’a pas encore tous les moyens de son développement…
v La mondialisation forcée des relations (notamment commerciales), ce dernier né de l’arsenal de domination est aujourd’hui un véritable coup de grâce à une Afrique qui n’a absolument pas les moyens adéquats pour participer à ce combat inégal.

2.5- Les violences sociales et culturelles :

Depuis l’Afrique précoloniale les sociétés africaines ont toujours été divisées en classes sociales. Il est) noter que certaines de ces classes sociales ont de tout temps été considérées comme inférieures à d’autres. C’est bien là l’histoire faite d’humiliations pour certaines castes ou ethnies à qui certains privilèges ont toujours été refusés :

Ø Interdiction pour les hommes de castes (forgerons, griot par exemple) de se marier à une femme dite de classe ‘’noble’’ ;
Ø Interdiction pour eux de prétendre exercer le commandement (pouvoir) ;
Ø Aujourd’hui encore de nombreuses ethnies ou groupes humains sont maintenus dans les liens de l’esclavage pratiqué par des africains sur leurs semblables, comme c’est le cas des Maures noires de la Mauritanie ainsi que celui des Ballas au nord du Mali. Ces victimes sont confinées à des taches de  basse classe (ouvriers, main d’œuvre agricole)…
Ø A la faveur des guerres de domination entre les ethnies, les royaumes et les empires, aussi à la faveur du colonialisme, bien des peuples ont tout simplement perdu leur identité et leur culture originelle par l’imposition des modes de pensées et de pratiques. C’est le cas du christianisme, de l’islam, des langues (arabe, française, anglaise…) et bien d’autres pratiques imposées à l’Afrique par la force, tout cela pour des besoins de domination et d’assimilation des peuples africains, bannissant ainsi des coutumes et des traditions qui étaient de véritables repères pour les africains…


Toutes ces situations ne font qu’exacerber les conflits dans les familles, au sein des groupes, des communautés et des peuples en Afrique.

2.6- Les violences politiques :

De l’Afrique précoloniale à l’Afrique contemporaine, l’évolution des sociétés est parsemée de violences. En Afrique précoloniale la prédominance des royaumes, des empires et de la plupart des ethnies ou groupements humains s’est traduite par des guerres et des insurrections plus qu’atroces. C’est ainsi qu’on a assisté à l’annexion des territoires des peuples faibles par d’autres plus puissantes, l’accaparement du pouvoir par des groupes ou des ethnies à l’intérieur des pays, s’assurant ainsi et du pouvoir et de la production malgré de fortes contestations de leur légitimité.


La période postcoloniale a vu une autre forme de violence politique appelée ‘’coups d’Etat’’. A peine les indépendance acquises, nombreux sont les pays africains qui ont connu des coups d’Etat qui passent pour être la manifestation des guerres de conquête du pouvoir entre les clans, les ethnies et aussi la manifestation du ras-le-bol des peuples exploités et tyrannisés par des dirigeants devenus néocolonialistes et despotes. Et chaque nouveau régime qui vient au pouvoir semble faire pire que le précédent.

En Afrique contemporaine, si les guerres d’annexion se sont amenuisées à la faveur de la division géostratégique des territoires par les puissances coloniales, ce sont les violences politiques qui ont le vent en poupe. Cette montée de violence dans beaucoup de pays africains est surtout la manifestation de l’incapacité des élites dirigeantes à établir les équilibres économiques, sociaux et politiques nécessaires à l’épanouissement de leurs peuples. Dans leurs incapacités ils se réfugient ainsi toujours derrière l’arme de la violence contre leurs peuples : Raffles, détentions arbitraires assorties de pires tortures, abus de pouvoir, exécutions sommaires, exil forcé…

Par ces faits, leurs sujets se sentent lésés, discriminés, brimés et privés d’accès aux ressources, à l’éducation, le tout agrémenté par l’absence de possibilités de contestation pacifiques ; ils se voient ainsi contraints de recourir à la révolte contre l’ordre jugé injuste. Et les leaders au pouvoir ont toujours préféré combattre les velléités de changements qu’ils voient comme étant une perte de leur richesse, de leur pouvoir, voire de leur prestige ou même de leur clans qu’ils ont toujours privilégié. Dans ce cercle vicieux de la violence, beaucoup de fractions, de clans ou d’ethnies sont en perpétuels conflits, usant des richesses locales pour acheter des armes. Tel a été le cas dans les guerres du Katanga en ex Zaïre dans les années 1970 et au Libéria dans les années 1980, lorsque l’argent des mines de diamants confisqués représentait alors un véritable trésor de guerre.

Aussi faut il souligner que la façon dont la démocratie style occidentale est arrivée en Afrique est une source de violences sur le continent. En effet de nombreux pays africains ont été contraints d’instaurer le multipartisme après plus de cinquante années de parti unique ou de dictature militaire du reste encouragés et soutenus par l’occident qui ne cherchait qu’à garantir ses propres intérêts. Ainsi un semblant de démocratie a vu le jour dans la plupart des pays africains. Mais la ‘’technique’’ de la démocratie a été importée en Afrique sans le mode d’emploi adéquat, sans la culture démocratique et les institutions qui doivent garantir son bon fonctionnement.


Implantée dans les sociétés largement appauvries, fragilisées par des décennies de guerres, de coups d’Etat sanglants et les pandémies, le tout sur fonds d’inculture, cette démocratie multipartiste ne pouvait que susciter révoltes et violences en Afrique.

C’est ainsi que partout en Afrique, les pouvoirs se sont assis en dernier recours sur la cœrcition, la force et toutes sortes de violences pour se préserver. Pouvoir et violence vont ainsi de paire en Afrique comme ailleurs, la question étant de savoir si l’Afrique a été ou est plus violente que le reste du monde, quand on sait qu’ailleurs en occident, la montée du capitalisme et du communisme s’est faite au moyen d’énormes violences.

Conséquences des violences
Les conséquences des violences sont innombrables entre autres nous retiendrons :
Ø L’instabilité socio économique et politique ;
Ø La famine ;
Ø La migration ;
Ø Les décès ;
Ø Les handicaps ;
Ø Les traumatismes ;
Ø Les complications gynécologiques ;
Ø Les infections sexuellement transmissibles et le VIH/ SIDA ;
Ø Les grossesses non désirées ;
Ø Les fausses couches ;
Ø L’alcoolisme et la toxicomanie ;
Ø Les homicides ;
Ø Les suicides.
Prévention des violences
Nous disposons d’outils et de connaissances qui peuvent nous aider à changer la situation ; la violence est souvent prévisible et évitable. Pour ce faire les populations les gouvernants les travailleurs sociaux les organismes internationaux doivent travailler de concert.
Il est important lorsque l’on conçoit  les programmes nationaux ; régionaux et internationaux de s’attaquer non seulement aux facteurs cognitifs sociaux comportementaux et individuels mais aussi aux systèmes sociaux en place qui déterminent ces facteurs.
Cette prévention passe par :
v Les campagnes de sensibilisation d’information du public ;
v La réduction de la violence dans les medias ;
v Les programmes de développement social ;
v Les programmes d’information sur l’alcoolisme et la toxicomanie ;
v Le renforcement des systèmes éducatifs ;
v Le rachat des armes à feu ;
v Le renforcement des barrières douanières ;
v La mise en place des programmes de création d’emplois pour les chômeurs ;
v  L’appui des mesures de prévention de la violence prises dans les pays et tout particulièrement par ceux dont les moyens sont limités .
Rôle de la communauté internationale
Rôle de l’ONU

La gestion de la violence ne peut plus relever uniquement de »s politiques nationales, car elle dépasse le cadre unilatéral. Au contraire elle doit être menée vigoureusement  à l’échelle internationale par l’intermédiaire d’Etats groupés, d’organismes internationaux et de réseaux d’organisations gouvernementales et non gouvernementales dont les travailleurs sociaux ont un rôle primordial.

Dans les violences en Afrique comme dans tous les continents de la planète, l’ONU (Organisation des Nations unis) a un rôle primordial.
Elle intervient à travers son conseil de sécurité.
Aux termes de la Charte, les fonctions et pouvoirs du Conseil sont les suivants:
§  Maintenir la paix et la sécurité internationales, conformément aux buts et aux principes des Nations Unies;
§  Enquêter sur tout différend ou toute situation qui pourrait entraîner un désaccord entre nations;
§  Recommander des moyens d'arranger un tel différend ou les termes d'un règlement;
§  Elaborer des plans en vue d'établir un système de réglementation des armements;
§  Constater l'existence d'une menace contre la paix ou d'un acte d'agression et recommander les mesures à prendre;
§  Inviter les Membres à appliquer des sanctions économiques et d'autres mesures n'impliquant pas l'emploi de la force armée pour prévenir une agression ou y mettre fin;
§  Prendre des mesures d'ordre militaire contre un agresseur;

Rapport de la mission du Conseil de sécurité à Addis-Abeba, Khartoum, Accra, Abidjan et Kinshasa, du 14 au 21 juin 2007

Le présent rapport de la mission du Conseil de sécurité en Afrique menée du
14 au 21 juin 2007 contient trois sections indépendantes correspondant aux
 visites effectuées à Addis-Abeba, Khartoum et Accra, et Abidjan et Kinshasa,
respectivement. À la fin de chaque section sont énoncées des recommandations
spécifiques adressées au Conseil. Le rapport fait suite à l’exposé des chefs de la
mission du Conseil en Afrique, présenté au Conseil le 26 juin 2007 (voir S/PV.5706).
2. Dans sa lettre datée du 11 juin 2007 (S/2007/347), le Président du Conseil de
sécurité a informé le Secrétaire général que les membres du Conseil avaient décidé de dépêcher une mission à Addis-Abeba, Khartoum, Accra, Abidjan et
Kinshasa du 14 au 21 juin 2007. Le mandat et la composition de la mission sont
énoncés dans l’annexe I au présent rapport.

Addis-Abeba, Khartoum et Accra

3. La mission a été conduite conjointement par le Représentant permanent du
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord auprès de
l’Organisation des Nations Unies, Sir Emyr Jones Parry, et le Représentant
permanent de l’Afrique du Sud auprès de l’Organisation, l’Ambassadeur Dumisani Kumalo.
La mission a quitté New York le 14 juin 2007. Elle s’est rendue au siège de
l’Union africaine à Addis-Abeba, à Khartoum et à Accra. Durant sa visite au siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba, la mission a rencontré le Président de la Commission de l’Union
africaine, Alpha Oumar Konaré, et d’autres membres de la Commission
(notamment le Commissaire pour la paix et la sécurité, Saïd Djinnit) et du
Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

La Commission de consolidation de la paix (CCP) :
Nouvel organe consultatif intergouvernemental de l’ONU qui appuie les efforts de paix dans les pays sortant d’un conflit, est un ajout important à la capacité de la communauté internationale dans le vaste agenda de la paix.


La Commission de consolidation de la paix joue un rôle unique pour:
1.   Rassembler tous les acteurs concernés, dont les donateurs internationaux, les institutions financières internationales, les gouvernements et les pays qui fournissent des contingents;
2.   Mobiliser des ressources, et
3.   Fournir des avis et proposer des stratégies intégrées aux fins de la consolidation de la paix et du redressement après les conflits et, s’il y a lieu, mettre en évidence toutes déficiences qui risquent de compromettre la paix.
Les résolutions concomitantes de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité portant création de la Commission de consolidation de la paix ont également prévu la création du Fonds pour la consolidation de la paix et d’un bureau d’appui à la consolidation de la paix, qui constituent ensemble l’architecture de l’ONU pour la consolidation de la paix.

Assistance de l’OTAN à l’Union africaine :
 le cas du Darfour

Comment cela se traduit-il dans la pratique?

Avec l'aimable autorisation de l'ONU
Depuis juillet 2005, l’OTAN a aidé à acheminer au Darfour et à rapatrier quelque 24 000 soldats de la paix et plus de 500 policiers civils originaires des pays africains fournisseurs de troupes.
Elle a également dispensé une formation à des officiers de l’UA, principalement sur la manière de diriger un quartier général militaire multinational et de gérer efficacement l’information. L’Alliance travaille en coordination et en consultation étroites avec l’Union européenne (UE), qui soutient aussi l'Union Africaine.

Transport aérien :

De juillet à octobre 2005, l’OTAN a aidé à acheminer au Darfour près de 5 000 soldats de la paix supplémentaires de l’Union africaine, ce qui a considérablement accru le nombre de militaires sur le terrain. Avant 2005, la force de l’UA comptait moins de 3 000 soldats.
En février 2006, l’Alliance a commencé à assurer le transport aérien pour la rotation des troupes au Darfour. Toutes les rotations prévues jusqu’ici ont été effectuées. Au total, l’Alliance a aidé depuis 2005 à acheminer et à rapatrier quelque 16 000 soldats et environ 550 policiers civils.
La coordination du transport aérien assuré par l’OTAN se fait à partir de l’Europe.
Une cellule spéciale chargée des mouvements aériens coordonne au siège de l’Union africaine, à Addis-Abeba (Éthiopie), les mouvements des troupes arrivant sur le terrain en Afrique.
L’OTAN et l’UE, qui apporte également une aide en matière de transport aérien, mettent du personnel à la disposition de la cellule de l’Union africaine, mais cette dernière a la direction des opérations.
Aucune troupe de l’OTAN n’a été ni ne sera déployée au Darfour.

Formation

Outre le transport aérien des soldats, l’OTAN a assuré la formation de 184 officiers de l'Union africaine au Centre opérationnel intégré pour le Darfour (DITF) à Addis-Abeba (Éthiopie), et à l’état-major de la force (EMF) de la Mission de l’Union africaine au Soudan (MUAS) à El Fasher.
Cette formation, portant essentiellement sur la planification aux niveaux stratégique et opérationnel, était axée sur les technologies et les techniques permettant d'analyser et de comprendre globalement la situation au Darfour et de déterminer les zones où l’emploi des moyens de l’Union africaine pourrait influencer et façonner l'environnement opérationnel en vue d’éviter les crises.
Dans le cadre d’une activité distincte, l’OTAN a contribué à l’organisation d’un exercice sur cartes dirigé par les Nations Unies, du 18 au 27 août 2005, qui avait pour objectif d’aider les troupes de l'Union africaine à mieux comprendre la situation sur le théâtre d’opérations et agir efficacement, ainsi qu’à renforcer leur capacité à mener des opérations stratégiques. L’OTAN a ainsi fourni quatorze officiers (concepteurs de l'exercice et contrôleurs de niveau tactique).
À l’heure actuelle, l’OTAN assure une formation et un encadrement sur la gestion de l’information pour les officiers de l’Union africaine au DITF à Addis-Abeba, et à l’appui d’un exercice sur les enseignements tirés organisé par la MUAS, avec l’Union européenne.
L’OTAN a également accepté, à la demande de l’Union africaine, d’assurer des formations supplémentaires en vue de la création, à El Fasher, d'un centre d’opérations interarmées de la MUAS, rebaptisé « quartier général avancé de mission interarmées », et pour la certification des unités avant leur déploiement.
L’OTAN examine par ailleurs, en étroite coordination avec tous ses partenaires, une demande de l’Union africaine qui souhaiterait que l’OTAN puisse contribuer à une formation dans le domaine du désarmement, de la démobilisation et de la réinsertion des soldats.

III- ROLES DU TRAVAILLEUR SOCIAL DANS LA RESOLUTION DES VIOLENCES EN AFRIQUE:

3.1- Rôle de sensibilisation :

Ce rôle est joué par le Travailleur Social aux niveaux de la famille, des groupes et des communautés. Cette sensibilisation doit porter sur tous les thèmes relatives aux sources des violences en Afrique : cause économiques, politiques, sociales et culturelles. La sensibilisation aura pour objectif d’aider les familles, les groupes et les communautés à mieux appréhender les sources des conflits, à les analyser afin de dégager ensemble avec le Travailleur Social les stratégies permettant de réduire les violences, au mieux à les prévenir.

Le travailleur Social a à ce niveau la tâche d’informer et de faire comprendre aux uns et aux autres leurs droits et leurs devoirs (le plus souvent méconnus). A ce niveau le Travailleur Social a la latitude de travailler avec n’importe quel expert ou spécialiste en la matière en vue de mieux traiter les sujets de sensibilisation (médecin, juriste, économiste…). Le Travailleur Social peut s’employer à l’instauration d’une journée internationale sur les violences.

3.2- Rôle d’organisation des groupes et des communautés :

Ici le travailleur Social s’emploiera à programmer les populations autour des associations, des coopératives, des groupements, des syndicats et autres structures dans lesquelles elles peuvent exposer leurs préoccupations, défendre ensemble leurs intérêts, réfléchir sur les solutions qui feront l’objet de programmes et de projets.
Ces projets auront pour objectif de résoudre des problèmes dans divers domaines : économique, politique, socio sanitaire et culturel. Ces projets auront pour particularité de réduire voire de d’éliminer les injustices, les exclusions, la pauvreté, les brimades et autres désavantages auxquels les populations sont confrontées et qui sont sources de conflits et de violences. Le Travailleur Social s’emploiera à ce que les populations elles mêmes soient impliquées dans la gestion de leur avenir, car dans le processus les populations ont-elles même eu à identifier leurs problèmes ainsi que les solutions à y apporter.

3.3- Rôle de plaidoyer :

Le Travailleur Social mènera des activités de plaidoyer généralement auprès des personnes, des institutions ou des services en vu de leur faire comprendre la nécessité pour eux de jouer pleinement leurs rôles vis-à-vis des populations :

v Le respect des textes de lois qui sont le plus souvent violés dans les pays africains par les gouvernants ;
v Le respect des libertés et de la diversité culturelle dans toutes les initiatives ;
v La bonne répartition des ressources pour un développement harmonieux et équitable au sen des pays ;
v La bonne application de la justice pour éviter les frustrations qui sont le plus souvent sources de violences ;
v Le respect des coutumes et des traditions, dans la mesure où elles ne violent pas les droits du citoyen.


3.4- Rôle de formation :

Dans nos pays africains victimes de violence, il existe au niveau de la grande majorité des populations un pressant besoin d’éducation et de formation. Le Travailleur Social doit s’employer à tous les niveaux pour :

Ø L’éducation de tous les citoyens des pays, surtout au niveau des enfants (instruction) ;
Ø La formation spécialisée des adultes ;
Ø La création d’emplois dans le cadre de la mise en œuvre des programmes et projets de développements ou même des initiatives privées.

3.5- Rôle dans la prise en charge des victimes des violences :
A ce niveau le Travailleur Social jouera surtout les rôles suivants :

v la prise en charge psychosociale en accueillant et en écoutant les victimes ;
v l’orientation des victimes vers des structures spécialisées comme les formations sanitaires, les tribunaux…
v la constitution d’un fonds de secours d’urgence pour la prise en charge rapide des cas, surtout celui des victimes indigentes ;
v l’organisation et l’exécution des visites aux domiciles des victimes en vue de les sensibiliser d’avantage et de les orienter pour toutes démarches utiles à mener ;
v le recensement des victimes de violences dans les familles, au sein des groupes et des communautés avec l’identification des causes qui y sont liée.


BIBLIOGRAPHIE

1- Rapport mondial sur la violence et la santé
Organisation de la santé
Genève 2002
2-Pouvoir et violence en Afrique
Patrick Chabal
King’s collège ; Londres
2006
3 – Rapport de l’ONU sur la violence en Afrique
2006

EXPOSE : EN TRAVAIL SOCIAL.

MINISTERE DU DELOPPEMENT                         
SOCIAL DE LA SOLIDARITE                             
ET DES PERSONNES AGEE                                          
                     *********

           République du Mali    
       Un peuple-Un But-Une foi    
                ***********           
LE SECRETARIAT GENERAL             
              **********
INSTITUT NATIONAL DE FORMATION
DES TRAVAILLEURS SOCIAUX

              **********


                                                      EXPOSE : EN TRAVAIL SOCIAL.


THEME : LA DELINQUANCE JUVENULE EN AFRIQUE : ROLE DU TRAVAILLEUR SOCIAL




PRESENTE PAR LE GROUPEIV :
1ère Année cycle supérieur


Année 2007- 2008

I- INTRODUCTION :

Dans la vie le propre de l’homme c’est d’être simultanément un être socialiste, et sociable c'est-à-dire qui aspire à la fois à communiquer avec ses semblables et d’être membre d’une société.
Dans cette vie sociale, les conditions socio-économiques, politiques et culturelles défavorables sont à l’origine des maux sociaux parmi lesquels il y a
la délinquance juvénile qui est une des formes les plus pénibles et les plus dangereuses de l’inadaptation sociale des jeunes.
Délinquance vient du latin delinquere  qui signifie : manquer a son devoir. Selon le dictionnaire  Robert ; la délinquance est une conduite caractérisée par les délits répétés considérés surtout sous son aspect social.
 Le dictionnaire de psychologie nous la définie comme l’ensemble des infractions aux lois de la société ; elle est une inadaptation et exprime le conflit qui oppose l’individu à la société.
De l’avis d’autres chercheurs, la délinquance juvénile est l’ensemble des infractions commises par les mineurs de moins de 18 ans avec des changements  de juridiction selon les pays ou les sociétés.
La délinquance se caractérise par l’agressivité, le comportement antisocial, la tendance à la cruauté et la destruction des biens et des personnes.

II - HISTORIQUE DU CONCEPT :
La période de la traite des noirs est considérée comme un des moments les plus sombres de l’histoire de l’humanité eu égard aux actes de violation des droits humains qu’en découlent dans une ignorance totale de toute considération de la dignité humaine.
C’est à partir de  cette période qu’on pourrait situer le début de l’implantation en afrique subsaharienne de l’actuelle culture de la violence. Plus particulièrement des abus sur les enfants qui faisaient aussi parti de la marchandise humaine .Ils étaient contraints a la brutale séparation forcée avec leurs parents se retrouvant ainsi privés de l’affection parentale indispensable à l’épanouissement de la personnalité. Cet état des faits a été pérennisé par la colonisation qui fait apparaître des nouvelles cultures avec l’arrivée et l’installation des blancs accompagnés de leurs forces d’occupation. Ils ont ainsi installé des écoles et des missions d’évangélisation dans le but de transformer les structures sociales a leur goût ce qui amante la destruction de nos valeurs sociales qui fait apparaître certaines formes de violences dans nos sociétés.
Elle a été accentuée par la vie urbaine qui est un phénomène récent en afrique, et implique une révolution sociale devant répudier l’abolition de certaines normes pour permettre une adaptation a des nouvelles situations.
On assiste ainsi a la rupture des liens de parentés, l’abandon d’aide et d’assistances aux plus proches affectant ainsi la stabilité du mariage et la proportion des cas de divorces.
Cet état de chose a détruit les anciennes valeurs avec leurs importances. Les jeunes ont perdu leurs repères et se livrent aux pires formes de conduites antisociales telles que la prostitution, le crime, le vol, les conduites adductives bref la délinquance sous toutes ses formes. La situation était suffisamment préoccupante qu’elle a provoqué la première conférence interafricaine sur la délinquance juvénile en afrique en 1956. De nos      jours, la délinquance est toujours une préoccupation.
Elle est d’ailleurs accélérée  par la globalisation à travers les transparences des frontières, la multiplication des voies de communication et leurs sophistications ainsi que l’insuffisance de cadre juridique.
1- Délinquance des mineurs :
Certes les mutations structurelles de la famille et les discordes parentales expliquent potentiellement ces troubles. Le nombre de famille « monoparentale » augmente régulièrement depuis une vingtaine d’année.
Les familles « recomposées », issues de mariages, sont aujourd’hui banalisées. Mais, contrairement à une institution répandue, les études les plus fouillées concluent que les troubles de comportement juvénile risque moins  d’apparaître dans une famille monoparentale « équilibrée » qu’ au sein d’une famille devenue un lieu de conflit. Lorsqu’elle est violente, la période de divorce favorise l’apparition de dépression chez l’enfant qui se traduit par des comportements déviants : l’inattention ou l’absentéisme scolaire, la violence, la toxicomanie…
A elle seule, la structure de la famille explique assez peu la délinquance infantile ou juvénile. Mais, conjuguée à d’autres difficultés elle devient potentiellement porteuse de risques.
En bonne place des obstacles à l’épanouissement des familles figurent la précarité économique et sociale.
III- Les formes de la délinquance juvénile en Afrique:
Les différentes formes de la délinquance en Afrique sont entres autres :
-         la violence et des jeux dangereux ;
-         les ruses entre bandes dont la rivalité s’expliquent essentiellement par des « embrouilles des bizness » ;
-         les tournantes qui se définissent comme des violes collectives commises dans les banlieues sont devenues de plus en plus d’actualité. « Dans le langage des garçons c’est de tirer un coup à plusieurs avec une salope, qui selon eux l’avait bien cherché. Pour les filles c’est un traumatisme qui se vit dans la honte et la solitude ».
IV - Les différentes formes de délinquance juvénile au Mali :
1) Le vol sous ses différentes formes :
-         vol normal : (pour satisfaire une curiosité de l’enfant, ou une nécessité le plus souvent alimentaire, cacaoette, bonbons etc.….) ;
-         vol névrotique (le sujet se sent entraîner par une force qui le conduit vers le vol par exemple : un vol à la suite d’une querelle avec les parents) ;
-         vol pathologique (la kleptomanie) ;
-         vol style  c’est là le véritable vol, car ici le sujet est maître de sa raison et décide de voler par opposition aux lois et à la société. C’est dans cette catégorie que nous retrouvons les bandits, les cambrioleurs professionnels.
2) Le vagabondage : il est surtout dû à l’absence de domicile certain, l’absence du moyen de subsistance,  l’oisiveté volontaire et habituel etc.…
3) La toxicomanie :
Actuellement chez nous beaucoup de délinquants se droguent, commettent des délits à la suite d’une excitation incontrôlable, perturbent ainsi l’ordre public.
4) L’infanticide et /ou l’avortement :
Comme pratique criminelles sont courantes, malgré leur interdiction par la loi malienne.
L’homicide : ce délit est rare chez nous car les jeunes sont effrayé par la mort dû à l’influence de la religion.
5) La prostitution des mineurs :
Elle prend de plus en plus de l’ampleur, car c’est le secteur de filles et des petites écolières renvoyées de l’école qui vagabondent dans les rues à la recherche d’un gain matériel ( l’argent, repas au restaurant, une place au cinéma, une robe, bijou….)
 6) Les délits sexuels :
Les attentats à la pudeur sont extrêmement nombreux, aussi lieu dans la catégorie des délits hétérosexuels que dans celle des délits homosexuel.
V- LES CAUSES ET CONSEQUENCES :
A- Les causes :
1) La monoparentalité qui est l’éducation par un seul parent d’un ou plusieurs enfants, quelle que soit sa cause. Elle peut être totale ou partielle.
Description de la monoparentalité :
Divorce des parents, décès d’un des parents, naissance alors que la mère ne vivait pas, rupture ou séparation des parents, choix d’élever seul son enfant la progression, adoption, en couple importante de la monoparentalité semble donc bien résulter de séparations plus fréquentes.  
·        la dislocation de la famille ;
·        le manque de distractions convenables ;
·        le manque de logement adéquat ;
·        la mauvaise compagnie ;
·        l’impulsivité propre à l’adolescence ;
·        les excès sexuels précoces.
2) La carence éducative :
Financièrement les pères n’assurent pas les besoins de la famille, ils se trouvent impuissants. C’est la mère qui se voit obligée de mener différentes activités pour nourrir la famille. Très souvent, le petit commerce ne suffit pas, elle se livre donc à la débauche.
Donc cette atmosphère est néfaste pour élever honnêtement des enfants, et les filles qui grandissent près de telles mères, n’hésitent pas à se prostituer à leur tour pour se procurer tout ce qui possèdent leurs camarades.   
3) L’échec scolaire et ses liens :
Avec le système d’enseignement au Mali, la population scolarisée est surtout concentrée dans les grandes villes et particulièrement dans la capitale. Cette situation a des avantages mais aussi des inconvénients car elle favorise l’exode rural.
En outre l’accroissement vertigineux du taux de scolarisation a influé grandement sur le niveau des élèves. On peut retrouver jusqu’à 90 élèves dans une seule classe avec un seul maître.
Les statistiques de l’éducation ont pu relever les abandons avant la 4e année d’étude fondamentale, à ces abandons s’ajoutent les renvois.
4) La carence affective :
En effet, parmi les besoins des enfants, le besoin d’affection est vital tout comme le besoin de nourriture. Une grande partie de la qualité et cohésion de la personnalité d’un enfant dépend de son attachement à ses parents.
De cet attachement dépendra aussi le développement physique et psychique de l’enfant. Les parents doivent pouvoir procurer aux jeunes une affection mesurée et adaptée et une grande disponibilité.
5) La mendicité :
Parmi, les facteurs de la délinquance, la mendicité joue un grand rôle au Mali. Cette mendicité est toujours particulière parce qu’elle est pratiquée par des jeunes enfants qui sont confiés à des marabouts pour leur apprendre le coran, et ces marabouts très souvent se déplacent de ville en ville avec leur disciples.
A certaines heures de la journée, ils les obligent à aller mendier pour rapporter ou de l’argent ou des vivres. Certains en arrivent à exiger une somme et le disciple revient bredouille, il est bastonné. Pour échapper aux coups, ils n’hésitent pas à aller voler pour rapporter ou de l’argent ou des vivres. Ces dernières années, il a été frappant de constater que les disciples n’apprennent rien. Ils journée entière en quête d’aumône, c’est ainsi qu’ils grossir le rang des vagabonds dans les villes. Au cours du vagabondage, ils entrent en contact avec des délinquants ou des malfaiteurs qui les initient.
6) Les jeux de hasard et des projections cinématographique :
Ils attirent les jeunes et les entraînent à commettre des délits tel que vol, cambriolage etc. pour se procurer l’argent nécessaire aux jeux. Ainsi les projections des mauvais films c'est-à-dire les films qui montrent aux jeunes les meilleurs moyens de commettre certains délits, poussent ceux-ci a tenté de mettre en pratique ce qu’ils ont vu sur l’écran.
B - Les conséquences de la délinquance juvénile.
Elles constituent aussi une menace terrible permanent pour la société :
L’inadaptation de la personne à la vie sociale ;
La marginalisation de l’individu par la société ;
La destruction de la cellule familiale ;
La détérioration des relations entre l’individu et sa famille ;
La criminalité évolue (viole, vol, assassinat….).
Le phénomène de la délinquance juvénile ne résulte pas seulement du problème de dégradation de l’organisation social, il accompagne d’autres phénomènes (dislocation de cellule familiale traditionnelle, manque d’autorité du chef de famille, conflits de génération, déperdition scolaire, exode rural etc.)

VI - LES MOYENS DE PREVENTION :
1- En Afrique :
La conférence interafricaine sur la délinquance juvénile en Afrique, organisée en 1956 à Kampala en Ouganda a retenu comme définition juridique du concept de « jeunesse délinquante » : « les individus qui ont commis une infraction avant l’age de 18 ans révolus et faveur desquels s’attachent certaines obligations tant du point de vue de la procédure à suivre devant les tribunaux qu’au point de vue de la sanction ou de la peine qui doit intervenir ».
Dans beaucoup d’anciennes colonies françaises, c’est la promulgation en 1952 du décret du 30 novembre 1928 instituant les juridictions spéciales et le régime de la liberté surveillée dans les territoires relevant du ministère de la France Outre mer qui fixe la procédure judiciaire les conditions d’application des peines aux mineurs délinquants. Ces dispositions qui se réfèrent à une loi de 1952 ont été peu modifiées au lendemain des indépendances. Elles comportent quelques particularités parmi lesquelles les points ci –après :
-         avant 13 ans les mineurs délinquants sont considérés comme pénalement irresponsable ;
-         entre 13 et18 ans, ils sont acquittés s’il est admis qu’ils agi sans discernement.
Mais ils font théoriquement l’objet de mesure de placement, de rééducation ou de mise en liberté surveillée.
C’est pour répondre à cette disposition de la loi pénitentiaire pour les jeunes délinquants que la plupart des anciennes colonies françaises ont mis en place des institutions d’intervention après délit, des centres de suivi d’enfants en difficulté, des centres d’observation ou de rééducation de jeunes délinquants : Orodara au Burkina Faso, Dabou en Cote d’Ivoire, Caccavelli et Kamina au Togo, Dakoro au Niger etc.
Exemple sur le centre de rééducation des mineurs délinquants de Dakoro, a été créé pendant la colonisation par l’arrêté nº2058 du 14 novembre 1952 et portait le titre de «  établissement pénitentiaire d’éducation »
A sa création ce centre recevait :
Les enfants indisciplinés dont l’inconduite motivent l’application des mesures dite de correction paternelle, prévues par les articles 375 du code ;
-         les mineurs condamnés en application de l’article 27 du décret du 30 novembre 1928 ;
-         les mineurs acquittés comme ayant agit sans discernement mais néanmoins soumis à une période de détention en application de l’article 23 du décret du 30 novembre 1928 ;
-         les mineurs prévenus si le juge d’instruction dans le ressort duquel se trouve l’établissement en décide ainsi.
A partir de 1956 (pour dit on favoriser réinsertion sociale des jeunes délinquants après leur sortie), « l’établissement sera érigé en centre de rééducation et aura pour objectif, en dehors des aspects pénitentiaires et correctionnels, une vocation de formation civique, scolaire et professionnelles des jeunes ».
Le centre a été fermé suite à plusieurs péripéties a une instabilité lié à des querelles d’ordre institutionnel et administratif et plus tard, des difficultés liées à sa double tutelle administrative.
Il est rouvert en 1968 puis transféré en dehors de la ville de Dakoro à partir de 1975 et la construction de plusieurs ateliers d’apprentissage a vue le jour tel que couture, menuiserie, bois métallique etc
2- Au Mali :
La seule institution de rééducation de la jeunesse au Mali est le centre de Bollé : le centre reçoit deux catégories de personnes : les difficiles confiés à l’établissement par leurs parents et les jeunes poursuivis dont la justice place au centre par les juges des enfants. Le centre dispose des ateliers de formation qui sont : fabrication du savon, la menuiserie, la forge, la couture…. Le centre est doté d’une école primaire et d’un champ dans lequel travaillent les enfants.
En effet les jeunes qui réussissent sont aidés par le centre pour leur reconversion dans la vie sociale. Les mesures préventives existent au Mali mais il est utile de signaler qu’elles ne sont pas satisfaisantes le regroupement de la jeunesse dans le mouvement des pionniers permet l’encadrement d’une partie de la jeunesse et la pratique des activités culturelles et sportives….            
VII - LE ROLE DU TRAVAILLEUR SOCIAL :
Le travail social assure la protection du changement social la résolution dans le contexte des relations humaines, l’autonomisation et la libération des personnes pour l’amélioration de leur bien être. Le travail social s’appui sur des théories de comportement humain et des systèmes sociaux pour intervenir là ou les être humains interagissent avec leur environnement. Les principes des droit de l’homme et de la justice sociale sont fondamentaux pour le travail social partant de cette définition nous pourrons dire que le rôle du travailleur social consiste à assurer trois fonctions fondamentales à savoir :
a- Fonction de prévention :
Cette fonction a pour objectif de faciliter son adaptation dans son milieu d’accueil pour ne pas tomber dans la délinquance. Il s’agie pour le travailleur social de développer des actions dans le cadre de l’éducation. Le travailleur social doit informer  l’immigrant  des valeurs socio culturelles et politiques de son milieu d’accueil.
Pour se faire, il s’agit de créer des centres d’écoute des jeunes ou le travailleur social informe et sensibilise les jeunes sur les valeurs culturelles et politiques à travers les règles et normes des conduites, les libertés individuelles et collective les méfaits des stupéfiants, de la prostitution.
b- Fonction de réparation :
Elle a pour objectif d’amener le jeune délinquant à changer de comportement, comprendre pour ne plus tomber dans le phénomène de délinquance.
Le travailleur social doit aller à la rencontre des délinquants sur le terrain, pour les prises de contact afin de les connaître, se faire connaître et établir la confiance. Il assure la création d’un système de liberté surveillé avec des branches locales là ou elles seront nécessaire des maisons de détention provisoire pour mineurs pouvant héberger les jeunes délinquants pendant ou après leur période de liberté surveillée et des services sociaux pour les prisonniers.
c- Fonction de résolution :
Cette consiste à réinsérer le délinquant dans la vie socio professionnelle tant au niveau du milieu d’accueil qu’au niveau de départ.
Le travailleur social doit œuvrer pour favoriser la réinsertion des jeunes délinquants et leur permettre de prendre un nouveau départ.

VIII - CONCLUSION :
La délinquance juvénile revêt des aspects à la fois économiques, culturels, psychologiques, juridiques, et sociaux. En Afrique, elle est la conséquence de la crise de la cellule familiale qui affecte les relations parents enfants et la communauté, sur les plans affectif, matériel et éducatif. En effet, la carence de l’autorité morale des parents sur leurs enfants acquis à d’autres systèmes de valeurs, l’incapacité des familles à satisfaire les besoins de leur progéniture, la quête de nouveaux modèles identificatoires, les conflits liés aux pratiques de sorcellerie, sont des facteurs qui engendrent des comportements antisociaux que les jeunes adoptent (vol, fugues, toxicomanie, etc.) contre leurs parents et partant, contre la société dans son ensemble.