SOLIDARITE

SEIGNEUR NE ME REND PLUS HEUREUX SEUL.

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Makandjamba

jeudi 4 mars 2010

EXPOSE : EN TRAVAIL SOCIAL.

MINISTERE DU DELOPPEMENT                         
SOCIAL DE LA SOLIDARITE                             
ET DES PERSONNES AGEE                                          
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           République du Mali    
       Un peuple-Un But-Une foi    
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LE SECRETARIAT GENERAL             
              **********
INSTITUT NATIONAL DE FORMATION
DES TRAVAILLEURS SOCIAUX

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                                                      EXPOSE : EN TRAVAIL SOCIAL.


THEME : LA DELINQUANCE JUVENULE EN AFRIQUE : ROLE DU TRAVAILLEUR SOCIAL




PRESENTE PAR LE GROUPEIV :
1ère Année cycle supérieur


Année 2007- 2008

I- INTRODUCTION :

Dans la vie le propre de l’homme c’est d’être simultanément un être socialiste, et sociable c'est-à-dire qui aspire à la fois à communiquer avec ses semblables et d’être membre d’une société.
Dans cette vie sociale, les conditions socio-économiques, politiques et culturelles défavorables sont à l’origine des maux sociaux parmi lesquels il y a
la délinquance juvénile qui est une des formes les plus pénibles et les plus dangereuses de l’inadaptation sociale des jeunes.
Délinquance vient du latin delinquere  qui signifie : manquer a son devoir. Selon le dictionnaire  Robert ; la délinquance est une conduite caractérisée par les délits répétés considérés surtout sous son aspect social.
 Le dictionnaire de psychologie nous la définie comme l’ensemble des infractions aux lois de la société ; elle est une inadaptation et exprime le conflit qui oppose l’individu à la société.
De l’avis d’autres chercheurs, la délinquance juvénile est l’ensemble des infractions commises par les mineurs de moins de 18 ans avec des changements  de juridiction selon les pays ou les sociétés.
La délinquance se caractérise par l’agressivité, le comportement antisocial, la tendance à la cruauté et la destruction des biens et des personnes.

II - HISTORIQUE DU CONCEPT :
La période de la traite des noirs est considérée comme un des moments les plus sombres de l’histoire de l’humanité eu égard aux actes de violation des droits humains qu’en découlent dans une ignorance totale de toute considération de la dignité humaine.
C’est à partir de  cette période qu’on pourrait situer le début de l’implantation en afrique subsaharienne de l’actuelle culture de la violence. Plus particulièrement des abus sur les enfants qui faisaient aussi parti de la marchandise humaine .Ils étaient contraints a la brutale séparation forcée avec leurs parents se retrouvant ainsi privés de l’affection parentale indispensable à l’épanouissement de la personnalité. Cet état des faits a été pérennisé par la colonisation qui fait apparaître des nouvelles cultures avec l’arrivée et l’installation des blancs accompagnés de leurs forces d’occupation. Ils ont ainsi installé des écoles et des missions d’évangélisation dans le but de transformer les structures sociales a leur goût ce qui amante la destruction de nos valeurs sociales qui fait apparaître certaines formes de violences dans nos sociétés.
Elle a été accentuée par la vie urbaine qui est un phénomène récent en afrique, et implique une révolution sociale devant répudier l’abolition de certaines normes pour permettre une adaptation a des nouvelles situations.
On assiste ainsi a la rupture des liens de parentés, l’abandon d’aide et d’assistances aux plus proches affectant ainsi la stabilité du mariage et la proportion des cas de divorces.
Cet état de chose a détruit les anciennes valeurs avec leurs importances. Les jeunes ont perdu leurs repères et se livrent aux pires formes de conduites antisociales telles que la prostitution, le crime, le vol, les conduites adductives bref la délinquance sous toutes ses formes. La situation était suffisamment préoccupante qu’elle a provoqué la première conférence interafricaine sur la délinquance juvénile en afrique en 1956. De nos      jours, la délinquance est toujours une préoccupation.
Elle est d’ailleurs accélérée  par la globalisation à travers les transparences des frontières, la multiplication des voies de communication et leurs sophistications ainsi que l’insuffisance de cadre juridique.
1- Délinquance des mineurs :
Certes les mutations structurelles de la famille et les discordes parentales expliquent potentiellement ces troubles. Le nombre de famille « monoparentale » augmente régulièrement depuis une vingtaine d’année.
Les familles « recomposées », issues de mariages, sont aujourd’hui banalisées. Mais, contrairement à une institution répandue, les études les plus fouillées concluent que les troubles de comportement juvénile risque moins  d’apparaître dans une famille monoparentale « équilibrée » qu’ au sein d’une famille devenue un lieu de conflit. Lorsqu’elle est violente, la période de divorce favorise l’apparition de dépression chez l’enfant qui se traduit par des comportements déviants : l’inattention ou l’absentéisme scolaire, la violence, la toxicomanie…
A elle seule, la structure de la famille explique assez peu la délinquance infantile ou juvénile. Mais, conjuguée à d’autres difficultés elle devient potentiellement porteuse de risques.
En bonne place des obstacles à l’épanouissement des familles figurent la précarité économique et sociale.
III- Les formes de la délinquance juvénile en Afrique:
Les différentes formes de la délinquance en Afrique sont entres autres :
-         la violence et des jeux dangereux ;
-         les ruses entre bandes dont la rivalité s’expliquent essentiellement par des « embrouilles des bizness » ;
-         les tournantes qui se définissent comme des violes collectives commises dans les banlieues sont devenues de plus en plus d’actualité. « Dans le langage des garçons c’est de tirer un coup à plusieurs avec une salope, qui selon eux l’avait bien cherché. Pour les filles c’est un traumatisme qui se vit dans la honte et la solitude ».
IV - Les différentes formes de délinquance juvénile au Mali :
1) Le vol sous ses différentes formes :
-         vol normal : (pour satisfaire une curiosité de l’enfant, ou une nécessité le plus souvent alimentaire, cacaoette, bonbons etc.….) ;
-         vol névrotique (le sujet se sent entraîner par une force qui le conduit vers le vol par exemple : un vol à la suite d’une querelle avec les parents) ;
-         vol pathologique (la kleptomanie) ;
-         vol style  c’est là le véritable vol, car ici le sujet est maître de sa raison et décide de voler par opposition aux lois et à la société. C’est dans cette catégorie que nous retrouvons les bandits, les cambrioleurs professionnels.
2) Le vagabondage : il est surtout dû à l’absence de domicile certain, l’absence du moyen de subsistance,  l’oisiveté volontaire et habituel etc.…
3) La toxicomanie :
Actuellement chez nous beaucoup de délinquants se droguent, commettent des délits à la suite d’une excitation incontrôlable, perturbent ainsi l’ordre public.
4) L’infanticide et /ou l’avortement :
Comme pratique criminelles sont courantes, malgré leur interdiction par la loi malienne.
L’homicide : ce délit est rare chez nous car les jeunes sont effrayé par la mort dû à l’influence de la religion.
5) La prostitution des mineurs :
Elle prend de plus en plus de l’ampleur, car c’est le secteur de filles et des petites écolières renvoyées de l’école qui vagabondent dans les rues à la recherche d’un gain matériel ( l’argent, repas au restaurant, une place au cinéma, une robe, bijou….)
 6) Les délits sexuels :
Les attentats à la pudeur sont extrêmement nombreux, aussi lieu dans la catégorie des délits hétérosexuels que dans celle des délits homosexuel.
V- LES CAUSES ET CONSEQUENCES :
A- Les causes :
1) La monoparentalité qui est l’éducation par un seul parent d’un ou plusieurs enfants, quelle que soit sa cause. Elle peut être totale ou partielle.
Description de la monoparentalité :
Divorce des parents, décès d’un des parents, naissance alors que la mère ne vivait pas, rupture ou séparation des parents, choix d’élever seul son enfant la progression, adoption, en couple importante de la monoparentalité semble donc bien résulter de séparations plus fréquentes.  
·        la dislocation de la famille ;
·        le manque de distractions convenables ;
·        le manque de logement adéquat ;
·        la mauvaise compagnie ;
·        l’impulsivité propre à l’adolescence ;
·        les excès sexuels précoces.
2) La carence éducative :
Financièrement les pères n’assurent pas les besoins de la famille, ils se trouvent impuissants. C’est la mère qui se voit obligée de mener différentes activités pour nourrir la famille. Très souvent, le petit commerce ne suffit pas, elle se livre donc à la débauche.
Donc cette atmosphère est néfaste pour élever honnêtement des enfants, et les filles qui grandissent près de telles mères, n’hésitent pas à se prostituer à leur tour pour se procurer tout ce qui possèdent leurs camarades.   
3) L’échec scolaire et ses liens :
Avec le système d’enseignement au Mali, la population scolarisée est surtout concentrée dans les grandes villes et particulièrement dans la capitale. Cette situation a des avantages mais aussi des inconvénients car elle favorise l’exode rural.
En outre l’accroissement vertigineux du taux de scolarisation a influé grandement sur le niveau des élèves. On peut retrouver jusqu’à 90 élèves dans une seule classe avec un seul maître.
Les statistiques de l’éducation ont pu relever les abandons avant la 4e année d’étude fondamentale, à ces abandons s’ajoutent les renvois.
4) La carence affective :
En effet, parmi les besoins des enfants, le besoin d’affection est vital tout comme le besoin de nourriture. Une grande partie de la qualité et cohésion de la personnalité d’un enfant dépend de son attachement à ses parents.
De cet attachement dépendra aussi le développement physique et psychique de l’enfant. Les parents doivent pouvoir procurer aux jeunes une affection mesurée et adaptée et une grande disponibilité.
5) La mendicité :
Parmi, les facteurs de la délinquance, la mendicité joue un grand rôle au Mali. Cette mendicité est toujours particulière parce qu’elle est pratiquée par des jeunes enfants qui sont confiés à des marabouts pour leur apprendre le coran, et ces marabouts très souvent se déplacent de ville en ville avec leur disciples.
A certaines heures de la journée, ils les obligent à aller mendier pour rapporter ou de l’argent ou des vivres. Certains en arrivent à exiger une somme et le disciple revient bredouille, il est bastonné. Pour échapper aux coups, ils n’hésitent pas à aller voler pour rapporter ou de l’argent ou des vivres. Ces dernières années, il a été frappant de constater que les disciples n’apprennent rien. Ils journée entière en quête d’aumône, c’est ainsi qu’ils grossir le rang des vagabonds dans les villes. Au cours du vagabondage, ils entrent en contact avec des délinquants ou des malfaiteurs qui les initient.
6) Les jeux de hasard et des projections cinématographique :
Ils attirent les jeunes et les entraînent à commettre des délits tel que vol, cambriolage etc. pour se procurer l’argent nécessaire aux jeux. Ainsi les projections des mauvais films c'est-à-dire les films qui montrent aux jeunes les meilleurs moyens de commettre certains délits, poussent ceux-ci a tenté de mettre en pratique ce qu’ils ont vu sur l’écran.
B - Les conséquences de la délinquance juvénile.
Elles constituent aussi une menace terrible permanent pour la société :
L’inadaptation de la personne à la vie sociale ;
La marginalisation de l’individu par la société ;
La destruction de la cellule familiale ;
La détérioration des relations entre l’individu et sa famille ;
La criminalité évolue (viole, vol, assassinat….).
Le phénomène de la délinquance juvénile ne résulte pas seulement du problème de dégradation de l’organisation social, il accompagne d’autres phénomènes (dislocation de cellule familiale traditionnelle, manque d’autorité du chef de famille, conflits de génération, déperdition scolaire, exode rural etc.)

VI - LES MOYENS DE PREVENTION :
1- En Afrique :
La conférence interafricaine sur la délinquance juvénile en Afrique, organisée en 1956 à Kampala en Ouganda a retenu comme définition juridique du concept de « jeunesse délinquante » : « les individus qui ont commis une infraction avant l’age de 18 ans révolus et faveur desquels s’attachent certaines obligations tant du point de vue de la procédure à suivre devant les tribunaux qu’au point de vue de la sanction ou de la peine qui doit intervenir ».
Dans beaucoup d’anciennes colonies françaises, c’est la promulgation en 1952 du décret du 30 novembre 1928 instituant les juridictions spéciales et le régime de la liberté surveillée dans les territoires relevant du ministère de la France Outre mer qui fixe la procédure judiciaire les conditions d’application des peines aux mineurs délinquants. Ces dispositions qui se réfèrent à une loi de 1952 ont été peu modifiées au lendemain des indépendances. Elles comportent quelques particularités parmi lesquelles les points ci –après :
-         avant 13 ans les mineurs délinquants sont considérés comme pénalement irresponsable ;
-         entre 13 et18 ans, ils sont acquittés s’il est admis qu’ils agi sans discernement.
Mais ils font théoriquement l’objet de mesure de placement, de rééducation ou de mise en liberté surveillée.
C’est pour répondre à cette disposition de la loi pénitentiaire pour les jeunes délinquants que la plupart des anciennes colonies françaises ont mis en place des institutions d’intervention après délit, des centres de suivi d’enfants en difficulté, des centres d’observation ou de rééducation de jeunes délinquants : Orodara au Burkina Faso, Dabou en Cote d’Ivoire, Caccavelli et Kamina au Togo, Dakoro au Niger etc.
Exemple sur le centre de rééducation des mineurs délinquants de Dakoro, a été créé pendant la colonisation par l’arrêté nº2058 du 14 novembre 1952 et portait le titre de «  établissement pénitentiaire d’éducation »
A sa création ce centre recevait :
Les enfants indisciplinés dont l’inconduite motivent l’application des mesures dite de correction paternelle, prévues par les articles 375 du code ;
-         les mineurs condamnés en application de l’article 27 du décret du 30 novembre 1928 ;
-         les mineurs acquittés comme ayant agit sans discernement mais néanmoins soumis à une période de détention en application de l’article 23 du décret du 30 novembre 1928 ;
-         les mineurs prévenus si le juge d’instruction dans le ressort duquel se trouve l’établissement en décide ainsi.
A partir de 1956 (pour dit on favoriser réinsertion sociale des jeunes délinquants après leur sortie), « l’établissement sera érigé en centre de rééducation et aura pour objectif, en dehors des aspects pénitentiaires et correctionnels, une vocation de formation civique, scolaire et professionnelles des jeunes ».
Le centre a été fermé suite à plusieurs péripéties a une instabilité lié à des querelles d’ordre institutionnel et administratif et plus tard, des difficultés liées à sa double tutelle administrative.
Il est rouvert en 1968 puis transféré en dehors de la ville de Dakoro à partir de 1975 et la construction de plusieurs ateliers d’apprentissage a vue le jour tel que couture, menuiserie, bois métallique etc
2- Au Mali :
La seule institution de rééducation de la jeunesse au Mali est le centre de Bollé : le centre reçoit deux catégories de personnes : les difficiles confiés à l’établissement par leurs parents et les jeunes poursuivis dont la justice place au centre par les juges des enfants. Le centre dispose des ateliers de formation qui sont : fabrication du savon, la menuiserie, la forge, la couture…. Le centre est doté d’une école primaire et d’un champ dans lequel travaillent les enfants.
En effet les jeunes qui réussissent sont aidés par le centre pour leur reconversion dans la vie sociale. Les mesures préventives existent au Mali mais il est utile de signaler qu’elles ne sont pas satisfaisantes le regroupement de la jeunesse dans le mouvement des pionniers permet l’encadrement d’une partie de la jeunesse et la pratique des activités culturelles et sportives….            
VII - LE ROLE DU TRAVAILLEUR SOCIAL :
Le travail social assure la protection du changement social la résolution dans le contexte des relations humaines, l’autonomisation et la libération des personnes pour l’amélioration de leur bien être. Le travail social s’appui sur des théories de comportement humain et des systèmes sociaux pour intervenir là ou les être humains interagissent avec leur environnement. Les principes des droit de l’homme et de la justice sociale sont fondamentaux pour le travail social partant de cette définition nous pourrons dire que le rôle du travailleur social consiste à assurer trois fonctions fondamentales à savoir :
a- Fonction de prévention :
Cette fonction a pour objectif de faciliter son adaptation dans son milieu d’accueil pour ne pas tomber dans la délinquance. Il s’agie pour le travailleur social de développer des actions dans le cadre de l’éducation. Le travailleur social doit informer  l’immigrant  des valeurs socio culturelles et politiques de son milieu d’accueil.
Pour se faire, il s’agit de créer des centres d’écoute des jeunes ou le travailleur social informe et sensibilise les jeunes sur les valeurs culturelles et politiques à travers les règles et normes des conduites, les libertés individuelles et collective les méfaits des stupéfiants, de la prostitution.
b- Fonction de réparation :
Elle a pour objectif d’amener le jeune délinquant à changer de comportement, comprendre pour ne plus tomber dans le phénomène de délinquance.
Le travailleur social doit aller à la rencontre des délinquants sur le terrain, pour les prises de contact afin de les connaître, se faire connaître et établir la confiance. Il assure la création d’un système de liberté surveillé avec des branches locales là ou elles seront nécessaire des maisons de détention provisoire pour mineurs pouvant héberger les jeunes délinquants pendant ou après leur période de liberté surveillée et des services sociaux pour les prisonniers.
c- Fonction de résolution :
Cette consiste à réinsérer le délinquant dans la vie socio professionnelle tant au niveau du milieu d’accueil qu’au niveau de départ.
Le travailleur social doit œuvrer pour favoriser la réinsertion des jeunes délinquants et leur permettre de prendre un nouveau départ.

VIII - CONCLUSION :
La délinquance juvénile revêt des aspects à la fois économiques, culturels, psychologiques, juridiques, et sociaux. En Afrique, elle est la conséquence de la crise de la cellule familiale qui affecte les relations parents enfants et la communauté, sur les plans affectif, matériel et éducatif. En effet, la carence de l’autorité morale des parents sur leurs enfants acquis à d’autres systèmes de valeurs, l’incapacité des familles à satisfaire les besoins de leur progéniture, la quête de nouveaux modèles identificatoires, les conflits liés aux pratiques de sorcellerie, sont des facteurs qui engendrent des comportements antisociaux que les jeunes adoptent (vol, fugues, toxicomanie, etc.) contre leurs parents et partant, contre la société dans son ensemble.   

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